Opération couplée. Le travail a commencé un peu plus tôt, le 04 juin dernier pour certains agents de la communauté urbaine de Yaoundé(Cuy) et ceux du ministère de la santé publique(Minsanté). Répartis dans cinq arrondissements sur les sept que compte la ville de Yaoundé, les équipes sont constituées d’hommes robustes, vêtus en chasubles. Dans les véhicules qui les transportent, des personnes torse et pieds nus, cheveux en rasta et les yeux rougeâtres. La plupart d’entre eux inondent de sueur. En effet, l’objectif est de capturer au moins quarante malades mentaux qui trainent dans la ville.
Après être arrêtés, ceux-ci bénéficient d’un encadrement et suivi au « village de l’amour » (centre Jamot). « Quand nous les arrêtons, ils sont conduits au village de l’amour (centre Jamot). On les coiffe et change leurs vêtements. On prend totalement soin d’eux. C’est à dire leur repas et le nécessaire pour dormir », a expliqué l’une des membres de l’équipe, Aurélie. Ainsi, la tournée a permis de mettre la main sur une vingtaine de malades mentaux et personnes errantes dans la ville de Yaoundé. Pour la suite de l’opération, elle sera menée conjointement avec des points focaux qui sont installés un peu partout dans la cité capitale. Ceux-ci sont supposés tenir informé l’équipe centrale en cas de détection d’un cas dans le site de travail.
Il faut rappeler que l’initiative rentre dans le cadre de l’opération baptisée « zéro malade mental dans la ville de Yaoundé» lancé en mai 2021 par la Cuy, en collaboration avec le Minsanté. Par le passé, plus de 300 malades mentaux avaient été déjà extirpés de la rue et transférés au centre Jamot.