Les attaques terroristes font rage au Burkina Faso ces dernières semaines. Le mois de Février en cour semble battre tous les records. De nouvelles attaques de djihadistes présumés ont fait au moins 18 morts au Burkina Faso le samedi 4 février 2023. La semaine d’avant, ce sont donc au moins 45 personnes, civils et militaires, qui sont mortes dans des attaques ou à la suite d’enlèvements. Ces attaques attribuées à des djihadistes présumés ne cessent de se multiplier dans le pays.
Depuis le début du mois de février, les populations burkinabées sont en proie à une multitude d’attaques terroristes. Début février dans la région de l’Est, six soldats ont été tués dans l’explosion d’un engin explosif improvisé, selon deux sources sécuritaires. Deux jours après, des hommes armés ont attaqué Bani, une localité située à environ 40 km de Dori dans la région du Sahel (nord), selon un habitant, le premier fait état de douze morts voir treize. Le 8 février au moins huit personnes, dont deux employés burkinabè de Médecins sans frontières, ont été tuées dans deux attaques distinctes perpétrées par des djihadistes présumés.
Un communiqué de l’Ong Medécin sans frontière indique que le véhicule de Médecins sans frontières (MSF), clairement identifié, transportant une équipe médicale de quatre personnes sur la route entre Dédougou et Tougan (nord-ouest), a été pris pour cible par des hommes armés qui ont fait feu sur l’équipage. Pour la présidente de MSF Isabelle Defourny Il s’agit d’une attaque délibérée et intentionnelle sur une équipe humanitaire clairement identifiée, dans le cadre de sa mission médicale. Elle n’a pas manqué de souligner à quel point les personnels de l’ONG sont « bouleversés et indignés par cet assassinat ».
L’ONG a également annoncé la suspension de ses activités dans la région de la Boucle du Mouhoun, théâtre de l’attaque de mercredi. La situation sécuritaire est marquée par des attaques terroristes depuis 2015 dans plusieurs régions du Burkina Faso. Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels. Selon le ministère en charge de l’Education, 679 structures éducatives ont été fermées à cause de l’insécurité affectant 1 076 155 élèves, selon les chiffres disponibles à la date du 31 décembre 2022.
En plus des multiples actions de réorganisation de l’armée, les autorités burkinabè ont lancé, le 24 octobre dernier, le recrutement de 50 000 combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les supplétifs de l’armée) pour soutenir la reprise de contrôle du territoire national.