Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, est de façon officielle, le nouveau président du pays des hommes intègres, le Burkina Faso. Après avoir pris le pouvoir lors du coup d’État du 24 janvier dernier, il a été investi le mercredi 16 février 2022, par le Conseil Constitutionnel, en qualité de Président du Faso, Chef de l’État, Chef suprême des Forces Armées.
Durant son discours, le nouvel homme fort du Burkina Faso a rendu hommage au « peuple Burkinabè qui souffre dignement des affres du terrorisme depuis plus de six ans », et il a appelé à « prendre collectivement conscience des efforts et des sacrifices à consentir ». Le chef de l’État, qui est par ailleurs Président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), avait été déclaré « président » par le Conseil constitutionnel après la réussite du coup d’État.
Et c’est dans cette optique que le Samedi 05 février, un décret de Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé la création d’une « commission composée de 15 membres en vue d‘élaborer un projet de charte et d’agenda, assorti d’une proposition de durée de la transition et des modalités de mise en œuvre » dans un « délai de deux semaines ». Il a assuré que « l’œuvre de refondation portée par le MPSR ne s’inscrit pas dans une logique révolutionnaire », martelant l’importance de « la valeur d’intégrité ».
Il faut rappeler que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédeao) et l’Union africaine ont suspendu le Burkina Faso de leurs instances, sans plus de sanctions, demandant à la junte un calendrier « raisonnable » pour ce retour à l’ordre constitutionnel.