Les personnes qui se réclament du camp des LGBTQIA+ (Lesbienne, Gay, Bisexuelle, Trans, Queer et Intersexe et Asexuelle ou Aromantique) ont des soucis à se faire au Burkina Faso. Le gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré a annoncé un projet de loi qui va pénaliser l’homosexualité et des pratiques assimilés. Le projet de loi a été adopté en conseil des ministres du mercredi 10 juillet 2024 et sera incessamment transmis à l’Assemblée législative de Transition pour étude et vote.
Le Burkina Faso, ce pays Sahélien dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, a adopté en conseil des ministres un projet de loi qui prévoit notamment d’interdire l’homosexualité, selon un compte rendu officiel consulté jeudi 11 juillet par Eurekanews. Les peines encourues n’ont pas été précisées et le texte doit encore être adopté par les députés de l’Assemblée législative de transition. Le nouveau texte prévoit également un délai minimal de cinq ans pour l’acquisition de la nationalité pour les étrangers qui contractent des mariages avec les Burkinabè.
Le conseil a adopté un décret pour un nouveau code des personnes et de la famille (CPF) qui « consacre l’interdiction de l’homosexualité » dans le pays, précise la présidence dans un communiqué. « Dorénavant l’homosexualité et les pratiques assimilées sont interdites et sont punies par la loi », a souligné le ministre de la justice, Edasso Rodrigue Bayala.
Jusqu’à présent, aucune loi ne pénalisait l’homosexualité au Burkina Faso. En août 2023, le conseil supérieur de la communication, l’organe régulant les médias, avait décidé d’« interdire de diffusion les chaînes de télévision faisant la promotion de l’homosexualité ».
Le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir au Burkina Faso depuis un coup d’Etat en septembre 2022, a fait de la souveraineté de son pays la ligne directrice de sa gouvernance. Sur le continent Africain, l’homosexualité est criminalisée dans une trentaine de pays et certains ont récemment durci leurs lois, comme le Ghana ou l’Ouganda.