Le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a fait un bilan de cinq mois de guerre contre le terrorisme. Forces remobilisées, acquisitions d’équipements militaires et renforcements des capacités techniques, les forces armées ont réussi à désorganiser le dispositif des groupes armés terroristes, selon le chef de l’Etat.
Depuis Dori, le chef-lieu de la région du Sahel, d’où il s’est adressé à la nation, le président du Faso a souhaité que ce 4 septembre sonne comme un nouveau départ pour les Burkinabè, à l’image de leurs prédécesseurs qui ont lutté pour la reconstitution de la Haute Volta, après sa dissolution de 1932.
Avant de dresser un bilan après cinq mois de guerre contre les groupes armés terroristes, le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a décrit un tableau sombre de la situation dans laquelle se trouvait le Burkina Faso avant le coup d’Etat du 24 janvier.
Pour lui, les Burkinabè ont failli à tous les niveaux. « À commencer par nous, forces de défense et de sécurité chargées de défendre le territoire et de protéger nos populations. Les divisions internes nous ont fragilisé. Certaines actions des nôtres ont malheureusement plus contribué à attiser le feu qu’à l’atteindre. »
Après des mois de guerre, avec l’intensification des actions offensives, sans donner de précision sur les localités le dispositif des groupes armés terroristes a été désorganisé selon le président Paul-Henri Sandaogo Damiba.
« Dans une tentative désespérée de se désorganiser, les terroristes procèdent désormais par groupuscules misant sur des actions d’éclat, comme la destruction d’infrastructures, les menaces ou les attaques contre les populations, pour maintenir l’illusion qu’ils gagnent du terrain. Dans plusieurs localités du Centre-Nord, de l’Est et du Nord, certaines populations commencent progressivement à regagner leur terroir. Plusieurs dizaines de jeunes ont déjà accepté de saisir la main tendue des communautés en déposant les armes. »
Selon le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, il est temps que les Burkinabè se redonnent la main car ce qui est en jeu, c’est leur survie. Le président Paul Henri Sandaogo Damiba quitte Ouagadougou ce lundi pour une visite officielle en Côte d’Ivoire. Où Il aura un entretien avec le président Alassane Ouattara.