En 2023, le Burkina a produit 58 tonnes d’or et la tendance devrait être sensiblement la même en 2024. Seulement, les autorités veulent aller au-delà avec la raffinerie encore en chantier dont la capacité de production annuelle est estimée à environ 150 tonnes soit, 400 kg par jour. Les premiers lingots d’or sont attendus d’ici la fin d’année 2024 et selon le président Ibrahim TRAORÉ, ce raffinage sur place permettra de maîtriser la teneur de l’or brut qui y sort.
Présenté comme 12ème producteur d’or au niveau mondial, le Burkina a vu sa production aurifère connaître un recul depuis 2021. Soit un baisse d’environ 13,7% ces dernières années. Malgré cette chute, le pays est parvenu à produire en 2023 58 tonnes et la tendance ne devrait pas changer en 2024.
Seul véritable bémol, le pays n’arrive pas à raffiner son or. Il est obligé de l’exporter par la Suisse pour être poli. Un état de chose pas bénéfique pour l’économie du pays. Afin de changer la donne, le pays a lancé depuis quelque temps la construction d’une raffinerie d’une capacité de production annuelle de 150 tonnes d’or Pure à 99,99 soit environ 400 kg par jour.
Selon le président de la transition le capitaine Ibrahima Traoré, désormais le Burkina n’ira plus raffiner l’or qu’il produit dans un autre pays. Preuve que c’est une question de souveraineté. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle c’est le quartier huppé de Ouaga 2000 qui a été choisi pour accueillir cette raffinerie. Laquelle abritera également, la société nationale des substances précieuses dont l’ambition est de promouvoir les produits miniers.
« Dans l’environnement de la production d’or au Burkina, pendant longtemps on nous dit que nous n’étions pas un pays producteur d’or ». Mais depuis un certain temps, l’or est devenu le premier produit d’exportation.
Cependant, nous n’avons pas de contrôle sur l’or que ce soit la recherche, la production, la raffinerie. Désormais nous avons décidé de mettre toute une chaîne en place, il ne s’agira plus d’amener notre or à l’extérieur pour le raffiner. « Nous le raffinons sur place et nous savons quelle est la teneur de l’or brut qui y sort ». A fait remarquer le capitaine Ibrahima Traoré.
La raffinerie produira ses premiers lingots d’or en fin d’année 2024 et permettra de créer 100 emplois directs et 5000 emplois indirects.