Le Rwanda a apporté un démenti formel quant à l’accusation du Burundi d’être en lien avec le groupe rebelle ayant orchestré des attaques à la grenade à Bujumbura. Vendredi 10 Mai, le Burundi a été victime d’une série d’attaques dont l’une d’elles a fait 38 blessés à Bujumbura. Elles ont été attribuées au groupe rebelle burundaïs RED-Tabara, un Mouvement de la résistance pour un Etat de droit au Burundi.
Juste après l’attaque, le ministère de l’intérieur du Burundi a déclaré que le groupe bénéficiait du soutien en formation, en équipement et même en armement du Rwanda. Rappelons que le président burundais Evariste Ndayishimiye en janvier dernier, accusait déjà le Rwanda de financer et entraîner les rebelles RED-Tabara.
Des accusations auxquelles le gouvernement rwandais a refusé de rester indifférent. Dans un communiqué rendu public le 12 Mai, la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo demande au Burundi de résoudre ses propres problèmes internes et de ne pas associer le Rwanda a des affaires aussi « abjectes ». « Il est clair que le Burundi est aux prises avec d’importants problèmes internes pour que son gouvernement accuse le Rwanda », ajoute le communiqué.
De leur côté, le groupe rebelle a démenti catégoriquement les accusations sur la plateforme X et rappelé « qu’il ne s’en prend pos a des civils innocents. » Le groupe dénonce des « déclarations à la va-vite » du gouvernement, « sans aucune enquête », et parle d’« un exercice de diversion » face aux « problèmes de fond qui hantent le peuple. »
Notons que le groupe rebelle a été créé en 2011 et demeure le plus actif du pays avec un effectif estimé entre 500 et 800 combattants.