Pour lutter contre ces groupes, l’EAC a créé en 2022 une force régionale devant comprendre des militaires kényans arrivés à Goma à partir de novembre, ougandais, burundais et sud-soudanais. Le mini-sommet réuni le 23 novembre à Luanda lui a confié la mission de « faire usage de la force » contre les rebelles du M23 s’ils refusaient de se retirer des zones occupées, ce qu’elle n’a pas encore fait. À Bujumbura, le président Tshisekedi « entend clarifier le mandat de la force régionale ».
Le jeudi 02 mars 2023, le Président de la République du Burundi et Président en exercice de l’EAC Son Excellence Evariste Ndayishimiye a présidé au Palais Ntare Rushatsi une réunion consultative dans le but d’arriver à un cessez-le-feu effectif prôné par les Chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté Est Africaine. Il s’est avéré nécessaire de travailler en synergie pour mettre en place un Mécanisme mixte de Coordination pour faciliter la mise en œuvre du cessez-le-feu et le retrait du Mouvement M23, à travers des discussions constructives. L’EAC s’est engagée, à travers sa force régionale, à se battre pour permettre le retrait, phase par phase, du M23 et ainsi la restauration de la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC. L’équipe technique s’est résolue de mettre en place un bureau mixte d’exécution de toutes les décisions du Sommet des Chefs d’Etats dans des délais convenus.
Dans la même veine, les dirigeants des pays de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), se sont réunis en février dernier en sommet extraordinaire au Burundi pour discuter de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Ils ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et à un retrait de tous les groupes armés, « y compris les étrangers ». Dans la province congolaise du Nord-Kivu, la rébellion du M23, que Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir, s’est emparée de larges territoires riches en minerais, et elle continue d’avancer malgré une feuille de route pour la paix conclue à Luanda, en Angola, en juillet 2022.
Plusieurs initiatives diplomatiques ont été lancées pour faire taire les armes et apaiser les tensions, en vain jusqu’à présent. « Les discussions devraient se concentrer sur l’évaluation de la feuille de route de Luanda qui exigeait le retrait effectif et définitif des troupes du M23/RDF (Forces de défense rwandaises) des zones occupées avant le 15 janvier », a déclaré samedi la présidence congolaise.