Une première récolte estimée à 60 tonnes de blé est attendue dans les prochains jours à Wassande, localité située dans la région de l’Adamaoua. Cette récolte intervient dans un contexte de lutte contre l’insécurité alimentaire. Un phénomène qui touche plus de 260 000 personnes au Cameroun.
Du pain fabriqué à base du blé camerounais, sera à nouveau possible dans les prochains jours. Pour y parvenir, l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), a fourni des semences adaptées à une coopérative d’agriculteurs de Wassande, un village situé à 95km de Ngaoundéré, dans la région de l’Adamaoua. Les 2 tonnes de semences de blé distribuées il y a environ 4 mois, soit en août dernier, ont été cultivées sur une superficie de 20 hectares, pour une production escomptée de 60 tonnes.
Cette récolte de blé, dont la quantité est de taille expérimentale, soit plus de 1600 fois inférieure à la quantité de blé que le Cameroun a importée en 2021, refait surface 36 ans plus tard à Wassande. La localité avait abrité entre 1975 et 1988, la Société de développement de blé. Une entreprise publique qui était tombée en faillite à cause de la mauvaise gestion et absence de vision stratégique des dirigeants.
Ce retour du Cameroun dans la culture du blé, intervient surtout dans un contexte de lutte contre l’insécurité alimentaire. Un phénomène pour lequel le gouvernement vient de débloquer 22 milliards de Fcfa, selon une annonce faite le 4 janvier dernier par le ministre de l’agriculture.
Cette enveloppe devrait permettre notamment d’améliorer les moyens de subsistance et de subvenir aux besoins alimentaires et nutritionnels de plus de 260 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire et de vulnérabilité. L’enveloppe permettra également de soutenir 159 000 agriculteurs, éleveurs et pêcheurs touchés par la crise alimentaire dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Adamaoua et de l’Est.