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Cameroun/Douala : dès le 1er janvier 2023, toutes les motos devront être immatriculées avant leur mise en circulation

À compter du 1er janvier 2023, toutes les motos achetées auprès des différents concessionnaires devront être immatriculées avant leur mise en circulation. Annonce faite le mardi 20 décembre à Douala, à l’issue de deux réunions de travail présidées par le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji.

 Le membre du gouvernement a été dépêché dans la métropole économique « sur très hautes instructions du chef de l’État » à l’effet d’évaluer la situation sécuritaire de la ville, en cette veille de fin d’année marquée par des actes de violence et de vandalisme.

Un climat d’insécurité dû en partie à certains conducteurs de mototaxi qui ont fait souffler un vent de panique dans la ville en annonçant à tort, selon les autorités locales, l’arrivée dans certains quartiers des « microbes », nom donné aux gangs de jeunes spécialisés dans les agressions et les pillages à l’arme blanche. L’objectif, à travers cette mesure, est de réguler l’activité des mototaxis en amenant les conducteurs à se conformer à la réglementation en vigueur.

Le décret du 30 juillet 2013 modifiant et complétant certaines dispositions du décret du 31 décembre 2008 fixant les conditions et les modalités d’exploitation des motocycles à titre onéreux précise en effet que toute mototaxi devra, avant sa mise en circulation, être immatriculée par les services territorialement compétents du ministère des Transports et posséder un numéro d’identification attribué par la commune du ressort du lieu d’exploitation. À travers ces textes, les pouvoirs publics voulaient mettre de l’ordre dans les rangs d’une profession utile, mais minée de l’intérieur par de nombreux maux.

Mais ceux-ci peinent à être implémentés. Peu de conducteurs de deux-roues se sont fait recenser, très peu portent des chasubles d’identification préconisées et rares sont ceux qui ont par exemple des titres d’exploitation de transport. Selon certaines données, seulement 2 % des motos à Douala sont immatriculées. C’est dire que la majorité évolue dans l’illégalité. Le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a d’ailleurs fait savoir qu’aucune moto, sur les 1 280 saisies pour non-respect de la mesure limitant la circulation de ces engins dans la ville, n’est immatriculée.

Les syndicats de mototaxis se disent prêts à accompagner le gouvernement dans l’application de cette mesure. « Le fait que le Minat exige que la moto soit immatriculée avant qu’elle ne sorte va nous permettre d’avoir un fichier fiable et on pourra désormais savoir qui est moto-taximan et qui ne l’est pas », a déclaré, à la CRTV, Samuel Franck Mvondo, vendeur de motos et syndicaliste.

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