L’annonce a été faite par le Comité national multisectoriel de lutte contre les faux médicaments (CMLF).
Au cours des six premiers mois de l’année, le CMLF en a intercepté des quantités importantes de faux médicaments d’une valeur de 1,25 milliard de FCFA. Bien que ces résultats soient le témoignage de l’efficacité des mesures mises sur pied par l’Etat du Cameroun pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement redoute la montée d’un autre fléau particulièrement inquiétant. Il s’agit de la contrefaçon.
En avril dernier, le ministère de la Santé publique (Minsanté) alertait d’ailleurs les usagers sur la dangerosité d’un médicament appelé Naturcold, dont la consommation a entraîné la mort de 6 enfants. « Les analyses effectuées sur ce médicament en circulation sur le territoire sans aucune autorisation ont relevé qu’il contient un fort taux de diéthylèneglycol, 29%, soit 300 fois plus que la dose acceptable limitée à 0,10% », a alerté le Minsanté. Il a appelé à démanteler urgemment le circuit d’approvisionnement de ce produit, dégager les responsabilités, mettre la main sur les contrevenants et les sanctionner tel que prévu par la loi. Pour cela, « l’implication de toutes les parties prenantes est plus que jamais nécessaire », souhaite le Minsanté qui appelle à la vigilance des populations.
Est considéré comme faux médicament au Cameroun, tous les médicaments distribués en gros ou au détail par des personnes (physiques ou morales) non habilitées. Cette dénomination est également attribuée à ceux vendus dans la rue et importés de manière frauduleuse.