Danielle Darlan, première femme occupant le poste de présidente de la Cour constitutionnelle de la République Centrafricaine annonce qu’elle ne démissionnera pas.
Bien que le poids de l’âge pèse sur ses épaules, la présidente de la cour constitutionnelle, Danielle Darlan, n’accepte pas l’idée de prendre sa retraite. Elle est d’ailleurs lapremière femme à la tête de la cour constitutionnelle centrafricaine, institution, qu’elle dirige d’une main de fer depuis 2017. A noter que sous sa présidence, la cour avait rejeté le Sango coin, projet cher d’investissement proposé par le gouvernement centrafricain aux investisseurs internationaux.
Un arrêté ministériel portant admission des cadres de l’administration publique à la retraite, auquel figure sur la liste la Présidente de la Cour Constitutionnelle, stipule pourtant que la limite d’âge à la retraite des membres du corps académique est fixée à 65 ans. Mais Danielle Darlan aujourd’hui âgée 70 ans, entend s’opposer à la procédure de son remplacement.
Dans une lettre adressée aux autorités le19 octobre 2022, elle affirme qu’elle poursuivra bien son mandat jusqu’à terme, en mars 2024. Pour se défendre, Danielle Darlan s’appuie sur plusieurs articles de la constitution du 30 Mars 2016.
Sur cette base, elle rappelle d’abord que « la durée du mandat des juges constitutionnels est de sept ans », comme stipulé dans l’article 99 alinéa 2 de la constitution. La septuagénaire met également en avant le fait que selon l’article 102, « les membres de la cour constitutionnelle sont inamovibles pendant la durée de leur mandat » et qu’ils « ne peuvent être ni poursuivis, ni arrêtés, sans autorisation » de la plus haute juridiction du pays. C’est à croire que Danielle Darlan n’est pas prête de céder la place à la jeune génération, portée par la dynamique du renouvellement.
En effet, la jeunesse centrafricaine qui constitue la frange la plus importante de la population du pays, est malheureusement confrontée depuis belle lurette à un phénomène de chômage croissant qui entrave son épanouissement. Les jeunes désespérés, Immigrent pour la plupart. Et comme des millions de jeunes Africains, ils risquent tout, y compris leur vie, à la recherche d’une vie meilleure.