Se dirige-t-on vers un dégel des relations de coopération entre le Centrafrique et la France ? La question se pose au lendemain de l’annonce de la reprise de l’aide budgétaire de la France en République centrafricaine. L’annonce a été faite par l’ambassadeur de France en RCA Bruno Foucher le 14 juillet dernier. Cette aide, d’un montant de 10 millions d’euros, soit environ 6,5 milliards de francs CFA, vise à appuyer les efforts du gouvernement centrafricain en matière de consolidation de l’Etat, de relance économique et de développement social.
L’annonce marque selon Paris un nouveau chapitre dans les relations bilatérales entre la France et la Centrafrique, après une période de suspension de l’aide budgétaire en 2021. La décision avait été motivée par des préoccupations françaises concernant la gouvernance et la coopération entre les autorités centrafricaines et les partenaires internationaux.
Le nouvel appui budgétaire français sera versé en deux tranches : 5 millions d’euros seront débloqués immédiatement pour soutenir les réformes engagées par le gouvernement centrafricain en matière de finances publiques, de lutte contre la corruption et de décentralisation.
Les 5 millions d’euros restants seront décaissés en fonction des progrès réalisés par les autorités centrafricaines dans ces domaines. En plus de ce soutien budgétaire, la France continuera à appuyer la Centrafrique dans d’autres domaines clés, tels que la sécurité, la justice, l’éducation et la santé. Chose qui fait dire à Bruno Foucher, Ambassadeur de France en Centrafrique que Paris reste un partenaire engagé aux côtés du peuple centrafricain.
Le retour de ce soutien budgétaire témoigne de la volonté de la France d’accompagner le pays du Pr Faustin Archange Touadera sur la voie de la paix, de la stabilité et du développement durable. Tout en encourageant les autorités centrafricaines à poursuivre leurs efforts en matière de bonne gouvernance et de réformes structurelles pour que cette aide, puisse avoir un impact positif et concret sur la vie quotidienne des Centrafricains.