C’est un non sec que le Président Centrafricain, le Pr Faustin Archange Touadéra a opposé aux énièmes pressions de son homologue Français, Emmanuel Macron, dont l’obsession reste intarissable quant à la présence russe sur le territoire Centrafricain.
Le président en exercice de la CEMAC, avait été convié le mercredi 13 septembre 2023 au palais de l’Elysée par son homologue français. C’était l’occasion pour Macron de tenter de se repositionner, en demandant le départ de la Russie en Centrafrique et pourtant, en 2021, sans avoir chassé, le gouvernement Français décidait de suspendre la coopération militaire avec La Centrafrique, mettant alors en avant un sentiment antifrançais instrumentalisé par Moscou, une décision brusque qui avait affecté le suivi sécuritaire à Bangui ; n’eut été sa coopération avec son partenaire russe, le pays aurait subi un coup important…
Pour certains collaborateurs du Président Touadera, il s’agit d’une manœuvre bien calculée visant à mettre à mal les efforts sécuritaires du pays encore sous embargo sur les armes. Pour une bonne poignée d’acteurs de la scène panafricaine, il s’agissait d’une forme de chantage, aux fins de voir ramper le Centrafrique derrière un retour français. Quelques années plus tard, Paris se réveille bien étonné de n’avoir jamais été rappelé par le gouvernement centrafricain et entame le marchandage qui malheureusement est révolu.
Bangui est jalouse de sa souveraineté
« On ne pose pas des conditions dans nos relations bilatérales et le Président de la République l’a répété hier : nous sommes jaloux de notre souveraineté », a déclaré le porte-parole de la Présidence de la République centrafricaine au lendemain de la rencontre entre les deux chefs d’Etat. Le Président Touadéra a d’ailleurs profité pour annoncer à son homologue qui langui après le départ des soldats et partenaires russes du Centrafrique, que celui-ci discutait « avec le pouvoir russe dans le cadre d’un accord de défense et de formation entre Etats » de facto, la relation n’est pas sur le point de tirer à sa fin.
Le Pr Touadéra avait déjà signifié à qui voulait l’entendre, que son choix de partenaire ne regarde que le Centrafrique et de plus, le dévolu jeté sur la Russie était une nécessité car il fallait faire un choix entre la sécurité des centrafricains et laisser le pays aux mains de rebelles de toute sorte. C’est en père de la Nation, que Le Président prit cette décision, qui aujourd’hui lui donne raison avec plus de 95% de son territoire. Les jérémiades françaises aujourd’hui, ne sont pas une priorité pour le pouvoir de Bangui, celui-ci est à pied d’œuvre pour instaurer les propositions faites par la nouvelle constitution censée construire une nouvelle République.