Après la vaste campagne de sensibilisation lancée par le Directeur du centre intégré de ladite localité ainsi que toutes les forces vives, l’on pensait la situation maîtrisée. Mais, la non observation des règles d’hygiène et de salubrité par les populations n’a fait que compliquer les choses.
La côte d’alerte est à son fort dans l’arrondissement de Bipindi. La propagation du choléra dans cette localité avance à pas de géant.Depuis dimanche dernier le seul village Bidjoka a déjà enregistré3 cas de décès, un jeune garçon, un homme de la soixantaine ainsi qu’une femme avoisinant également la soixantaine. Comment comprendre cette situation. Plusieurs villageois soutiennent que le facteur principal serait l’absence des adductions en eaux potables. En effet, se ravitailler en eau potable à Bipindi et ses environs demeure une véritable équation difficile. Il faut se rabattre vers les ruisseaux et autres rivières non aménagés, une situation qui perdure depuis des années au grand désarroi des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Les autorités, donc le sous-préfet, le Maire et une équipe d’urgence venue de la délégation régionale de la santé pour le Sud sont descendus sur les lieux, pour s’enquérir de la situation, les corps ont immédiatement été inhumés par l’équipe médicale, une opération de désinfection s’est également tenue dans les endroits considérés comme potentiels foyers de contamination, dans le même ordre d’idée, les élites de Bidjoka ont entamé une campagne d’assainissement, traitement des eaux du château et une sensibilisation sur les mesures préventives.
Le centre de Santé médical d’arrondissement de Bipindi poursuivra la sensibilisation intense tous les jours, jusqu’au mois de septembre prochain. Pour espérer diminuer les risques de contamination voir éradiquer complètement la propagation de l’épidémie du choléra dans la localité de Bipindi et ses environs et pourquoi pas dans le département de l’océan dans son intégralité. Vivement le retour à la normale dans cette localité de Bipindi situé à 80 km de Kribi.
En rappel, le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Les symptômes apparaissent entre 12 heures et cinq jours après l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Touchant les enfants comme les adultes, la maladie peut tuer en l’espace de quelques heures si aucun traitement n’est administré. Elle reste donc à l’échelle mondiale une menace pour la santé publique et un indicateur de l’absence d’équité et d’un développement social insuffisant.