À l’heure où l’Afrique sort de son mutisme, pour se trouver une place digne d’elle sur le schéma géopolitique… L’urgence d’une restructuration historique après l’acceptation forcée des lègs coloniaux s’impose. Au Cameroun, alors qu’on impute à l’opposition un faible poids, certains leaders de parti portent tout de même en eux une volonté plus que politique: celle de redonner aux Etats africains leur dignité, leur souveraineté, mais surtout leur identité. Un homme, MATOMBA Serge Espoir, premier secrétaire du Peuple Uni Pour La Rénovation Sociale (PURS), semble porter en lui, un sentiment panafricain.
Ce sentiment, il le partage au sein de sa formation politique qui tient non seulement à unir définitivement le Cameroun mais également à le reconstruire. Une reconstruction qui passe inéluctablement par le débarras du leg colonial qui réside d’une part dans les langues étrangères parlées aux quatre coins du pays et les systèmes économiques et politiques transmis après la colonisation d’autre part … Les indépendances fictives accordées aux pays africains il ya une soixantaine d’années commencent à peser lourd, spécifiquement sur le triangle Cameroun. Elles pèsent de plus en plus lourd, du fait du broyage de l’histoire des nations, l’étouffement de la véritable histoire.
Les peuples, qui semblent dénués d’identité n’ont nulle autre choix que de rafistoler une qui ne leur appartient pas, qui ne les raconte pas. Perdus ! Ils le sont, les africains dans une histoire qui n’est pas la leur, suivie de ses graves et fortes conséquences. Finalement, une volonté bien calculée par les anciens colons ! Aurait-on retrouvé des âmes comme celles de Ruben Um Nyobe ? Félix Moumié? C’est forcément le fruit de leur combat qui brûle en ce nouveau genre Politique. MATOMBA Serge Espoir libère peut-être un vent d’espoir qui fait penser que les sacrifices de ces braves gens n’ont jamais été et ne seront jamais vains. Au Cameroun, s’il est urgent de reconstruire l’histoire, c’est que les peuples se déchirent à cause de deux langues: Le français et l’anglais.
Une déchirure qui s’est ouverte aux yeux du monde en laissant jaillir le sang étouffé depuis l’ère Ahmadou Ahidjo, quand en 2016, destructions et morts ont été constatés dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest. Certaines langues l’appellent « crise anglophone » mais pour l’homme politique qui voit un peuple uni et bientôt conscient de son identité culturelle, il s’agit d’une crise importée avec des solutions locales : l’acceptation de nos différences qui ont la capacité de nous lier, le retour aux sources entre autres… D’où la proposition d’une ou plusieurs langues nationales officielles, loin du français et de l’anglais s’impose.
Va-t-on se buter à la pluralité linguistique du triangle national comme obstacle ? Une possibilité dans l’esprit minimal de plusieurs. Mais pas pour le Premier Secrétaire et sa formation politique. Le Mali, le Burkina Faso, ou Le Tchad … Des pays qui vivent avec leurs diversités culturelles et posent présentement les pierres des nouvelles et vraies indépendances. Alors pourquoi pas le Cameroun, une fois qu’il a retrouvé l’incarnation de ces visions d’antan des vaillants combattants qui font aujourd’hui la fierté des patriotes, des Panafricanistes?