Plusieurs ressortissants africains sont bloqués aux frontières à la suite du conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine. Alors que de nombreux pays africains, à l’instar de l’Afrique du Sud ou encore du Nigéria essayent de venir en aide à leurs ressortissants, ces derniers ont des difficultés à atteindre les frontières et sont victimes de faits de racisme.
Il y’a quelques jours encore, le gouvernement du Nigéria a appelé les autorités douanières en Ukraine et dans les pays voisins à traiter ses citoyens avec « dignité ». Selon les informations, la police ukrainienne et le personnel de sécurité refusent de laisser monter les ressortissants africains dans les bus et les trains. D’autres informations font état de ce que des fonctionnaires polonais ont refusé l’entrée en Pologne à des citoyens africains en provenance d’Ukraine. Toutes ces accusations de racisme sont rejetées par les dirigeants de ces pays.
Du côté du Ghana par exemple, le gouvernement a déclaré qu’il rencontrerait les parents des étudiants bloqués en Ukraine et que des fonctionnaires de l’ambassade seront envoyés aux différents postes frontaliers pour les aider. La Côte d’Ivoire elle, qui compte environ 500 ressortissants en Ukraine a indiqué prendre des dispositions pour leur évacuation.
L’Union africaine est préoccupée
Quant au Cameroun, l’ambassade du pays en Russie dans un communiqué rendu public le 25 février dernier, invite ses ressortissants en Ukraine à plus de prudence et au respect des consignes des autorités locales, en attendant les possibilités que le gouvernement camerounais leur garantirait à cet effet.
Pour rappel, l’Union Africaine, s’est dit « particulièrement préoccupée » concernant les africains qui « se verraient refuser le droit de traverser la frontière hors de l’Ukraine ». L’Union africaine parle d’un « traitement différent inacceptable », « choquant », « raciste », qui violerait le droit international. Le président en exercice, Macky Sall, président du Sénégal, ainsi que Moussa Faki, président de la Commission, demandent à tous les États de faire preuve d’empathie et du même soutien, peu importe la race.