« Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants. » Voici les propos du footballeur Karim Benzema jugés si graves par les élus et ministres français. Karim Benzema les a publiés sur son compte X en soutien au peuple palestinien, ce qui lui a valu d’être classé proche de terroristes.
Le Ministre français de l’Intérieur Gérard Darmanin a déclaré sur un plateau de télévision que le footballeur algérien était « notoirement en lien avec les Frères musulmans » et que cela pouvait être prouvé. Après cette déclaration osée de Darmanin, un tollé de critique s’est déversé sur le footballeur : « faux français », « il prend parti pour le terrorisme du Hamas et veut appliquer la Charia » ;« français de papier », « devrait être déchu de sa nationalité française », « la première sanction serait de lui retirer le ballon d’or remporté en 2022 »… des critiques ouvertes de Marion Maréchal eurodéputé, Éric Zemmour ou encore de la sénatrice Valéry Boyer pour ne citer que celles-là jugées « racistes » et « xénophobes » une certaine classe politique française dont fait partie Jean Luc Mélenchon président du parti La France Insoumise qui a déclaré dans un tweet en soutien au footballeur algérien « le gouvernement et ses amis ont choisi de vous diaboliser. Ils vous traitent de français de papier ».
Pour ces élus et politiques français, Karim Benzema ne mérite plus d’être français car il « a démontré son soutien au djihad ». Dans les accusations de M. Zemmour, l’on peut noter des reproches dans ses choix de compagnies, des critiques injustifiées sur ses méthodes de jeu, mais mieux ses choix de carrière « Karim Benzema veut appliquer la Charia, il faut s’interroger sur lui, qui s’habille en thobe et se coiffe d’un shemagh, posant à côté du drapeau du royaume d’Arabie Saoudite ».
Au travers des propos de différents bords français, l’on peut peut-être noter que la France n’a jamais réellement accepté ce footballeur qui a cessé d’être « franco-algérien » lorsqu’il a élevé une prière pour les victimes d’une frappe « injuste » à Gaza et est devenu un algérien rejeté au point où son dernier titre de ballon d’Or remporté est remis en question, ses origines et ses fréquentations questionnées.
La France démontre donc que la nationalité offerte nécessite un silence ou un suivisme éternel des décisions et points de vue internes. Karim Benzema, qui bénéficie d’une nationalité française, « de papier » de fait, ne devrait donc pas s’émouvoir face à un peuple qui périt, mais plutôt épouser le son de cloche de tous, qui justifie une guerre sur un territoire et la condamne sur un autre.
Pour rappel, Karim Benzema a quitté il y a quelques mois, le célèbre club espagnol Réal Madrid pour s’engager avec AL-Ittihad en Arabie Saoudite, sa décision avait été précédée par sa prise de retraite internationale ; payé à 200 millions d’euros sur la durée de son contrat, les français semblent lui garder dent pour ces dernières décisions, au point de le ficher parmi les « proches notoires des djihadistes ». Le Footballeur de 35 ans a annoncé qu’il portera plainte contre Eric Zemmour, mais également contre le ministre Darmanin, pour diffamations.