Alors que les relations diplomatiques entre Moscou et le continent africain connaissent un nouvel élan, le secteur économique se structure autour de projets concrets et structurants. Interrogé au Caire, le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, a détaillé les piliers de cette coopération en pleine diversification, où l’énergie et le savoir-faire occupent la première place.
Un oléoduc stratégique pour les deux Congo
L’un des projets phares cités par le ministre est la construction d’un oléoduc majeur en République du Congo. Fruit d’un engagement russe, cette infrastructure doit relier :
Pointe-Noire, le poumon pétrolier du pays où est extrait l’or noir, à Brazzaville, la capitale politique et Kinshasa, en République démocratique du Congo, située juste en face de la rive.
Ce projet souligne la volonté de la Russie de s’impliquer dans le transport énergétique transfrontalier, renforçant ainsi l’intégration économique régionale en Afrique Centrale (…)
Le rôle moteur de Rosatom
Au-delà du pétrole, la Russie déploie son expertise technologique via le géant nucléaire Rosatom. Selon Jean-Claude Gakosso, l’entreprise travaille activement sur le terrain avec plusieurs pays africains. Bien que le nucléaire civil soit souvent évoqué, cette collaboration s’inscrit dans une vision plus large de sécurité et d’indépendance énergétique pour le continent.
La formation : Le socle de l’indépendance
Pour le chef de la diplomatie congolaise, aucun développement n’est pérenne sans capital humain : « Sans la formation, on ne va nulle part » (…)
La Russie est citée comme un modèle de résilience et d’excellence technologique. Malgré les sanctions internationales, le ministre souligne la « robustesse économique » de la Russie, qui continue de former les cadres et les jeunes africains aux technologies de pointe.
Une fraternité renforcée
En conclusion de son intervention, Jean-Claude Gakosso s’est félicité de la qualité des échanges au Caire, insistant sur la dimension fraternelle de cette relation. Pour Brazzaville, le partenariat avec Moscou n’est pas qu’une affaire de chiffres, mais une alliance stratégique basée sur le transfert de technologies et la reconnaissance d’un savoir-faire capable de défier les pressions géopolitiques mondiales.