Le Tchad et le centre approfondissent leur relation. Partageant déjà une frontière commune, les deux pays ont conclu de créer une «force mixte de sécurisation des frontières» a annoncé le ministère tchadien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cet accord a été signé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, le Tchadien Abderaman Koulamallah et la Centrafricaine Sylvie Baïpo-Temon, à l’issue de quatre jours de discussions à Bangui, capitale de la Centrafrique, à l’occasion de la Grande Commission mixte de coopération entre les deux pays.
Il s’agit notons de la première commission conjointe au niveau ministériel entre le Tchad et la RCA depuis 2015. Les participants ont salué l’état actuel des relations entre les deux pays, tendues depuis ces dernières années.
En mai de cette année, les deux pays ont rouvert un poste de contrôle dans la ville de Sido, fermé depuis près de dix ans.
En avril, les autorités centrafricaines avaient présenté un « plan national de gestion des espaces frontaliers » destiné à renforcer la stabilité du pays, incluant une «stratégie bilatérale» avec certains voisins.
Lors de cette présentation, Valentine Rugwabiza, chef de la mission de l’ONU pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), avait salué l’engagement du gouvernement centrafricain à « gérer ses frontières et restaurer l’autorité de l’État à Bangui et dans l’arrière-pays ».
Les zones frontalières de la République centrafricaine, du Cameroun et du Tchad, surnommées le « triangle de la mort », sont particulièrement secouées par des troubles sécuritaires en raison de la présence d’un grand nombre de groupes rebelles.