Madame le Ministre de l’habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, veut rationaliser l’occupation de l’espace urbain et réduire de façon significative la proportion des habitats précaires et indécents au Cameroun. C’est le fondement de la visite d’études et d’échange d’expérience, qu’elle effectue au Maroc et en Egypte, du 28 juillet au 7 aout 2023.
Dans l’optique de mettre en place un Programme national de restructuration urbaine, avec une stratégie de résorption des bidonvilles au Cameroun, le Maroc et l’Égypte semblent être de bons exemples. Au Maroc, les échanges avec des partenaires techniques et financiers, ayant contribué à la réussite des opérations de restructuration dans ce pays, ont permis à la délégation Camerounaise d’identifier les meilleures pratiques techniques, technologiques et environnementales, adaptées à une meilleure transformation urbaine, ainsi qu’à une meilleure production en masse des logements décents, comme le souhaite le Chef de l’Etat.
Accompagnée d’une délégation de responsables de son département ministériel, Célestine Ketcha Courtès a quitté le Cameroun le 28 juillet 2023, pour une mission de travail qui la conduira respectivement au Maroc et en Egypte. Cette mission d’étude et d’échange porte essentiellement sur la volonté du gouvernement à lutter contre la prolifération de l’habitat spontané, insalubre, et enclavé. Il est question pour le Minhdu d’adresser le problème des occupations anarchiques, car il faut rationnaliser l’occupation de l’espace urbain et réduire de façon significative la proportion de l’habitat indécent en milieu urbain, cause de la prolifération des effondrements, des éboulements, des inondations et autres Catastrophes.
Au Maroc, la délégation Camerounaise conduite par le Ministre Célestine Ketcha Courtès, a pris part à des séances de travail avec des équipes Marocaines conduites par Madame Mansouri, Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Habitat et de la Politique de la ville du Maroc. En présence de Mouhamadou Youssifou, ambassadeur du Cameroun au Maroc. Les échanges d’expériences sur les questions de l’habitat et de l’urbanisme ont été des moments d’étude et de dialogue sur la recherche des solutions durables.
À travers des présentations et des échanges, le Maroc a ouvert à la délégation Camerounaise les facteurs clés du succès que portent les 860 000 logements sociaux produits sur moins de 10 ans ; et le fonctionnement de ses 29 agences d’urbanisme qui œuvrent dans la planification des villes. Au regard de l’évolution rapide de la précarité de l’espace urbain au Cameroun, de la dégradation des infrastructures existantes, et des risques de glissements de terrains dans certaines villes, le MINHDU compte à travers cette mission d’études et d’échanges au Maroc, s’approprier des expériences acquises, rechercher des partenaires techniques et financiers en vue de mener efficacement les opérations de restructuration des Bidonvilles et de mettre sur pied un mécanisme optimum en vue de la production en masse des logements décents, accessible à tous au Cameroun.
Parmi les expériences impressionnantes et les thématiques au centre des échanges au Maroc, se trouve l’organisation de la restructuration urbaine du Maroc ayant fait du Programme Ville Sans Bidonvilles (PVSB) menée au Maroc, une référence à travers le Monde. Sur la Base de la coopération Sud – Sud, le Ministre Célestine Ketcha Courtès, ambitionne, au-delà des expériences, de s’approprier l’approche des Pays du Maghreb qui consiste à la résorption des bidonvilles et à chercher des partenaires techniques et financiers ayant fait leurs preuves, pour accompagner le Cameroun dans la mise en œuvre des opérations de restructuration des bidonvilles, ainsi que la production en masse des logements décents.
Des objectifs encadrés d’une part par l’agenda 2030 des Nations-unies, qui positionne la réhabilitation du tissu urbain dans l’ODD N°11, et d’autre part par la vision d’émergence du Cameroun à l’horizon 2035, qui prévoit un programme de Développement de l’Habitat, qui comme le veut le Chef de l’Etat, vise à rationaliser l’occupation de l’espace urbain et à réduire de façon significative la portion de l’Habitat indécent en milieu urbain.