C’est un grand oral auquel son prédécesseur Amadou Gon Coulibaly se prêtait chaque année, consistant à défendre la politique du gouvernement face à la presse. L’actuel Premier ministre ivoirien Patrick Achi s’est livré à l’exercice lundi 8 novembre, répondant au feu roulant des questions des journalistes sur la politique économie et sociale, la lutte contre le terrorisme, ou la corruption. Avec quelques annonces à la clé.
Un an après une présidentielle très tendue, Patrick Achi a défendu la politique d’Alassane Ouattara en matière de cohésion sociale et politique cette année : rencontres avec Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, retour des exilés politiques, libérations de prisonniers politiques.
Et le dialogue politique entre pouvoir et opposition va reprendre, annonce Patrick Achi : « En ce qui concerne le dialogue politique, mené précédemment par feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly puis Hamed Bakayoko, (il va) reprendre dès décembre, avec les acteurs concernés sur le terrain. Dans les tous prochains jours, je les contacterai pour fixer une date pour constituer ce dialogue politique. »
Autre grand thème : la lutte contre le terrorisme. En parallèle à la solution militaire, il faut accélérer le développement du Nord-Est assure le Premier ministre. Patrick Achi a aussi annoncé le lancement début 2022 d’un deuxième « PSGOUV », plan social du gouvernement sur trois ans, destiné à faire reculer la pauvreté partout dans le pays.
Autre actualité : la lutte contre la corruption. Les procès contre les policiers racketteurs ont commencé, mais quid des audits annoncés dans les administrations et sociétés publiques cet été et des sanctions promises ? « On a enclenché ce processus d’audit cet été en saisissant des candidats internationaux, pour un certain nombre de sociétés pour lesquelles le portefeuille ministériel nous a avertis, a-t-il annoncé. Ces audits sont en cours, pour certains des sanctions ont été prises. Et pour les autres, dans les semaines à venir, vous verrez… »
Enfin Patrick Achi a défendu le coût, souvent critiqué, du métro d’Abidjan : plus d’1,3 milliard d’euros. Et annoncé sa mise en service pour 2025.