Le feuilleton autour de la radiation de Laurent Gbagbo du fichier électoral en côte d’ivoire est loin d’avoir livré son dénouement. Quelques jours seulement après la décision de la commission électorale indépendante, l’ancien président Laurent Gbagbo a déposé un recours pour être inscrit et pouvoir participer aux élections locales prévues en septembre 2023. L’ancien président ivoirien a également au passage dénoncé cette radiation réfutant les accusations portées à son encontre.
Bien qu’acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), laquelle le jugeait pour des crimes contre l’humanité commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011, l’ancien chef de l’État reste sous le coup d’une condamnation à vingt ans de prison par la justice ivoirienne dans l’affaire dite du casse de la BCEAO, qui remonte à 2011. Des faits que conteste toujours Laurent Gbagbo.
« On n’a pas mis mon nom sur la liste électorale, prétextant que j’ai été condamné après un procès qui m’a jugé parce que j’aurais braqué la BCEAO [Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest]. Je réfute avec vigueur une telle accusation », a affirmé l’ancien président ivoirien face à la presse.
Non non et non, lance par ailleurs celui qui a été déchu de ses droits civiques et politique, Laurent Gbagbo ne laissera donc pas son nom sali sans se battre, mieux encore, le président du PPA-CI a formellement déposé un recours afin de contester la décision de la commission électorale indépendante. Rappelons que lundi dernier, Damana Adia Pickass a affirmé que le parti voulait privilégier le dialogue pour obtenir la réinscription de Laurent Gbagbo sur les listes. Il a également rappelé qu’il était leur candidat naturel pour la présidentielle de 2025.