Eric FruNji et ses co-accusés ont contribué des fonds pour l’achat d’armes, de munitions et d’autres matériels de rechargement pour les séparatistes de la crise anglophone au Cameroun.
Eric FruNji, un camerounais âgé de 42 ans résident à Fort Washington-Maryland (Usa) a été condamné à 63 mois (5 ans) de prison fédérale. Cette peine est suivie de deux ans de liberté surveillée. Eric FruNji devra également payer une amende de 25.000 dollars. La peine a été annoncée le 21 mars 2023 par Erek L. Barron, procureur des États-Unis pour le district du Maryland. Après un procès de deux semaines, il a été condamné par le juge de District américain Richard D. Bennett pour complot, transport d’armes à feu avec des numéros de série effacés.
Comme autre élément retenu contre Eric FruNji par le juge Bennett, la contrebande d’armes à feu et de munitions des États-Unis vers le Nigéria. Après un procès de deux semaines, Eric est reconnu coupable de ces accusations le 6 mai 2022, avec les coaccusés Wilson NuyilaTita, 47 ans et Wilson Che Fonguh, 41 ans, tous deux résidents au Maryland. Le site du Département de la justice des Etats-Unis qui rapporte ces faits relève dans les détails du témoignage du procès.
Dissimulation
Le même site rapporte que Eric FruNji, 42 ans et ses co-conspirateurs ont caché 38 armes à feu, dont 28 portaient les numéros de série effacés dans un conteneur d’expédition qu’ils ont envoyé du port de Baltimore en janvier 2019 vers le Nigéria. Parmi les armes qui sont entrées au Cameroun et ont servi aux séparatistes dans le cadre de la crise anglophone, on cite des fusils de sniper, des fusils d’assaut SKS (certains à baïonnette), autres fusils et plusieurs armes de poing. Il y avait en sus, 44 chargeurs de grande capacité, deux lunettes de visée et plus de 35 000 cartouches, peut-on lire.
Les trafiquants d’armes dissimulaient les armes à feu, les munitions et les autres articles dans des sacs de sport et des paquets fortement emballés à l’intérieur d’unités de compresseur scellées. Par la suite les articles étaient placés dans un conteneur à destination du Nigéria. Nji et ses co-accusés ont ajouté qu’ils utilisaient une application de messagerie cryptée en ligne et des mots de code afin de dissimuler leurs activités. Fonguh, Tita et sept autres accusés dans des affaires connexes attendent leur condamnation. Ceci, conformément aux preuves présentées au procès, de novembre 2017 au 19 juillet 2019.
Me Emmanuel Nsahlai: « Plus de 180 autres plaintes sont déposées contre les séparatistes-terroristes dans le monde »
L’avocat camerounais qui poursuit les leaders sécessionnistes aux États-Unis se dit confiant des condamnations prochaines d’autres financeurs de la crise anglophone.
Après la récente condamnation de trois Américains d’origine camerounaise, à 5 ans de prison et 14 millions de FCFA d’amende chacun, Me Emmanuel Nsahlai s’est félicité du verdict de la justice américaine, même s’il a qualifié la peine légère pour ces trois leaders et financeurs séparatistes condamnés pour conspiration au terrorisme. L’avocat camerounais installé à Los Angeles en Californie, promet des jours sombres aux leaders séparatistes.
Interrogé par nos confrères de la Crtv au lendemain de ces premières condamnations, Me Nsahlai a indiqué qu’actuellement, plus de dix autres séparatistes qui ont déjà été reconnus coupables par un tribunal de district américain de crimes liés à la crise anglophone attendent leur sentence. Il compte soumettre des mémoires juridiques sur les autres cas pour demander des peines de prison plus élevées.
Son cabinet d’avocats travaille sur plus de 180 autres plaintes criminelles déposées contre les séparatistes-terroristes à l’étranger, notamment en Angleterre, Singapour, Norvège, « et nous obtiendrons plus d’arrestations et d’inculpations cette année », a-t-il déclaré.