Le Premier ministre haïtien Ariel Henry a démissionné de ses fonctions, a annoncé lundi 11 mars le président de la Communauté des Caraïbes. Le pays est plongé dans une crise liée à la violence de gangs armés, qui demandaient, entre autres, sa démission.
Le président de la Communauté des Caraïbes (Caricom), lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une réunion en Jamaïque sur ce pays en proie à la violence des gangs et à une crise de gouvernance, a annoncé que le Premier ministre haïtien Ariel Henry a accepté lundi 11 mars de quitter ses fonctions.
Bloqué à Porto Rico après avoir été empêché de rentrer à Port-au-Prince, Ariel Henry a échangé à distance avec les membres de la Caricom au cours de la réunion. Il a confirmé sa démission lors d’un échange téléphonique lundi avec le secrétaire d’État Antony Blinken, qui se trouvait en Jamaïque.
« Nous prenons acte de la démission du Premier ministre Ariel Henry », a déclaré Mohamed Irfaan Ali, président du Guyana et de la Caricom, lors de la conférence presse.
Mohamed Irfaan Ali s’est dit « heureux » d’annoncer « un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir, à la continuité de la gouvernance, à un plan d’action à court terme en matière de sécurité et à des élections libres et équitables ».
Les pays des Caraïbes s’étaient réunis d’urgence lundi 11 mars en Jamaïque, à l’initiative de la Caricom, avec des représentants de l’ONU et de plusieurs pays, dont la France et les États-Unis, pour tenter d’avancer sur une solution en Haïti.