La présidence angolaise a annoncé, dans la nuit de mardi à mercredi, un accord de cessez-le-feu entre la République démocratique du Congo et le Rwanda dans le conflit qui oppose les Forces armées congolaises aux rebelles du M23 (mouvement du 23 mars) soutenus par Kigali. Alors que l’accord pour un cessez-le-feu annoncé par la Présidence angolaise continue de susciter l’admiration au plan international, le M23, lui, demande plutôt un dialogue direct avec les autorités congolaises.
Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre Kinshasa et Kigali dans le conflit qui oppose l’armée congolaise et la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), appuyée par le Rwanda, au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé, mardi 30 juillet, le médiateur angolais.
« La deuxième réunion ministérielle entre la République démocratique du Congo et la République rwandaise, tenue ici à Luanda sous la médiation de la République d’Angola, a abouti à l’établissement d’un cessez-le-feu qui prendra effet à minuit le 4 août 2024 », a annoncé la présidence angolaise.
Dans une déclaration du M23 rapportée jeudi par le site d’informations congolais Mediacongo.net, les responsables du mouvement rebelle ont indiqué ne pas se sentir « automatiquement » liés par l’accord de cessez-le-feu obtenu à Luanda. Ce qui importe à leurs yeux, c’est un dialogue direct avec les autorités de Kinshasa. « La seule voie pour la résolution pacifique du conflit en cours est le dialogue politique direct avec le gouvernement de Kinshasa, qui traite les causes profondes des conflits récurrents à l’Est de la RDC », soutient le M23. La question qui se pose est alors de savoir quelle sera la position finale du M23 par rapport au cessez-le-feu.