Cuba traverse aujourd’hui l’une des pires crises économiques connue dans le pays depuis plus de trente ans, avec une hyper inflation à hauteur de 30%, un déficit budgétaire et une récession à -2% selon les informations publiées par le gouvernement.
Pour survivre à une inflation trop importante, le pouvoir cubain avait annoncé en décembre un paquet de mesures qui permettrait de réduire le déficit budgétaire. Le Ministre des finances et des prix, Vladimir Regueiro avait mentionné des mesures de « mise à jour des prix de détail du carburant », option décrite comme un remède d’urgence à une économie difficile à suivre, avec une rupture drastique des subventions sur le carburant qui s’appliquent depuis le 1er Mars 2024.
S’en suivent une hausse de 25% de l’électricité pour les plus gros consommateurs, un passage de 25 pesos cubains soit 20 centimes de dollar sur le litre d’essence ordinaire à 132 pesos soit 1,10 dollar, le litre de super disponible pour 30 pesos cubain soit 25 centimes de dollar passe à 156 pesos soit 1,30 dollar, on constate une hausse de 420%. Les prix du carburant pour les professionnels du transport restent inchangés, la hausse du prix du gaz quant à elle, reste pendante.
La hausse drastique des prix du carburant prévue initialement pour le 1er Février et repoussée au 1er Mars avait pour raison selon le Ministre de l’Economie Alejandro Gil le fait que l’Etat n’était plus en mesure de continuer à vendre du carburant à des prix « subventionnés » alors que le pays reste sous embargo américain et manque de devises. La crise économique en cours a causé des centaines de milliers de déplacés en deux années seulement. L’Etat, lui, se dit prêt à mettre en place plus de mesures qui pourraient endiguer la crise.