Ils ont été tués mardi 7 novembre par des frappes sur la ville de Kidal, enjeu majeur de souveraineté entre l’État malien et la rébellion à dominante touareg, ont indiqué des résidents qui ont imputé ces frappes à l’armée malienne.
« Six personnes dont des enfants ont été tués par des frappes aériennes de l’armée malienne. A l’hôpital, nous avons des blessés », a dit un agent de santé.
Aucune réaction n’a été obtenue dans un premier temps de la part des autorités maliennes. L’armée a indiqué samedi sur les réseaux sociaux avoir « neutralisé » la veille avec ses moyens aériens un certain nombre de cibles qui préparaient des opérations à l’intérieur du camp récemment évacué par la mission de l’ONU (Minusma).
Les actes de guerre de mardi, les premiers meurtriers à Kidal même depuis que la rébellion touareg a repris les hostilités avec l’Etat en août, confirment les craintes d’une confrontation à laquelle les quelques dizaines de milliers d’habitants de la ville, foyer historique des insurrections indépendantistes et carrefour sur la route de l’Algérie, se préparent depuis quelque temps.
L’insoumission de Kidal et de sa région, où l’armée a subi d’humiliantes défaites entre 2012 et 2014, est un vieux motif d’irritation à Bamako.