L’amitié entre l’Inde et le Botswana a été mise en lumière ce mercredi à Gaborone, où la présidente indienne Droupadi Murmu a rencontré son homologue, le président Duma Gideon Boko. Au cœur des discussions : le rôle croissant de l’Inde dans l’économie botswanaise, avec un accent particulier sur le secteur vital du diamant.
L’Inde, un Partenaire Clé dans l’Industrie du Diamant
Lors de la rencontre, la présidente Murmu a salué la contribution de plus en plus significative des entreprises indiennes, notamment dans les domaines de la taille et du polissage des pierres précieuses.
»Nous nous félicitons de la participation croissante des entreprises indiennes au développement économique du Botswana, notamment dans le secteur du diamant », a déclaré M. Murmu.
Le Botswana, l’un des principaux producteurs mondiaux de diamants bruts, dépend fortement de ce secteur, qui représente une part massive de 20 à 30 % de son PIB et environ 80 % de ses recettes d’exportation. Les entreprises indiennes sont attirées par l’accès privilégié aux diamants bruts et par les politiques gouvernementales visant à encourager la transformation locale et la valeur ajoutée.
Vers une Coopération Élargie
Au-delà de l’éclat des diamants, les deux chefs d’État ont convenu de diversifier et d’approfondir leur partenariat stratégique dans d’autres secteurs clés : notamment
– L’ Agroalimentaire
– L’Industrie pharmaceutique
– Et L’Éducation, formation et renforcement des capacités
La présidente Indienne a réaffirme l’engagement de New Delhi à travailler en étroite collaboration avec Gaborone, soulignant également la volonté de l’Inde de renforcer son partenariat avec l’ensemble de la région africaine, notamment via le Sommet du Forum Inde-Afrique.
Un Secteur Diamantaire en Mutation
Ce rapprochement bilatéral intervient à un moment critique pour l’industrie diamantaire du Botswana, qui est en pleine mutation.
Le gouvernement de Gaborone affiche son intention de renforcer son contrôle sur son partenariat de longue date avec De Beers, le plus grand négociant mondial. Cette initiative survient alors que l’entreprise publique angolaise Endiama EP est sur le point d’acquérir la participation majoritaire dans De Beers, actuellement détenue par la multinationale britannique Anglo American PLC.
De plus, l’ensemble de l’Afrique australe est confrontée à une pression croissante sur le marché mondial, alimentée par la popularité grandissante et la compétitivité des diamants cultivés en laboratoire. Ces nouvelles dynamiques mettent à l’épreuve les modèles économiques traditionnels basés sur l’extraction minière.