Le gouverneur en double posture de père de famille et représentant de la force publique a su manier le bâton et la carotte dans ce déguerpissement de Dikolo, qui faisaient déjà couler tant de salives, avec aussi des tentatives de récupérations politiques vaines.
Au cours de la réunion de ce week-end à laquelle ont pris part les chefs traditionnels, parlementaires et élites Sawa, il a été créé une commission ad-hoc dont la mission est de revisiter les travaux de déguerpissement et de ressortir les manquements qui pourront être corrigés le moment venu. Il a aussi été demandé à l’investisseur de suspendre les travaux sur le site pour un mois, le temps pour la commission de rendre sa copie.
La tension perceptible au début de cette concertation très attendue dans cette salle de réunions de la région du Littoral est rapidement tombée, aussitôt que la solution du gouverneur du Litoral est tombée sur la table : « J’appelle les uns et les autres au calme. J’ai mis sur pied un comité ad-hoc avec les élites de ce canton, les parlementaires, les services technique afin que ce terrain puisse être revisité de fond en comble, afin qu’on puisse voir là où les casses ont débordé, enregistrer les victimes collatérales de ces casses, après quoi nous ferons un rapport à la haute hiérarchie », une salve de soulagement, et le chef de terre d’ajouter « nous avons demandé que l’investisseur arrête d’abord les travaux le temps que la commission ad-hoc travaille et nous rende la copie. Ils ont un mois à attendre pour que cette commission travaille en toute quiétude, après quoi, nous aurons les conclusions ».
Confiants, les uns et les autres se calment. La solution sera trouvée dans cette affaire qui défraie la chronique depuis plus de deux semaines déjà. Revannant sur les causes de ces mouvements sociaux, Samuel Dieudonné Ivaha Dubois a précisé qu’« Il y a eu plusieurs concertations. Et il se trouve qu’une partie de cette population était au fait de ce que la casse était imminente. Mais, il fallait qu’ils touchent leurs indemnisations. Ce qui fait que beaucoup ayant été indemnisés, ont libéré des maisons. Et lorsque la casse se passe, il ’n’y avait pas des gens dans les maisons. Ceux qui n’avaient pas été recensés se trouvent choqués parce qu’ils n’avaient rien touchés au départ ».
Le mérite de cette réunion conduite de mains de maitre par le gouverneur du Littoral est donc d’avoir réussi le pari de trouver des solutions de sortie de cette crise sociale causée par le déguerpissement des habitants de la zone dite Dikolo à Bali.