Ordonné le 05 mai dernier à la cathédrale Saint Joseph de Mamfé, il mise son règne sur le retour de la paix au Cameroun.
Des you-yous et cris de joie à n’en plus finir. La cathédrale saint-Joseph de Mamfé étouffe de fidèles, le 05 mai dernier. Dans la cours de ce temple, associations religieuses et groupes ethniques sont tous vêtus aux couleurs de l’évènement. Il est un peu plus de 9h. Le dispositif nécessaire est déjà mis en place. Il ne reste sensiblement que le son de la cloche pour annoncer l’entrer en scène du nouveau berger de la communauté. Regards tous rivés sur l’hôtel commun, personne ne veut rater les premières minutes de la traditionnelle cérémonie. Venus des différentes villes, régions environnantes et même de la diaspora, ils sont près de dix mille âmes qui ont choisi assister de corps et d’esprit, l’ordination de Mgr Aloysius Abangalo Fondong. Dans la foule, le ministre délégué à la présidence, chargé de la défense, Joseph Béti Assomo. Il est représentant du chef de l’état.
Natif du village Molyko-Bumi, au Nord-est de Bokoko et au Sud de Bitingui, dans la région du Sud-Ouest, Mgr Aloysius pousse son premier cri le 05 juin 1973. Déjà le 20 avril 2006, le nouvel évêque de Mamfé est ordonné prêtre par son imminence Christian Wiyghan Tumi (premier cardinal camerounais) de regrettée mémoire. Exhortant, en cours de célébration la communauté chrétienne à tourner le dos à l’insécurité, il va, lui aussi, miser son règne sur le retour définitif de la paix dans la Manyum en particulier et le Cameroun en général. Pour montrer aux yeux du monde combien vaut cette ordination, le nonce apostolique et représentant du saint siège au Cameroun et en Guinée équatoriale, son imminence Julio Murat a répondu présent à la cérémonie. Il était installé juste avant l’archevêque métropolitain de Bamenda et président de la conférence épiscopale du Cameroun, révérend Andrew Fuanya Nkea.
Il faut rappeler que Mgr Aloysius arrive au moment où, la région du Sud-Ouest est secouée par la crise sécuritaire depuis six ans. Ainsi donc, l’on espère bien que la mitre(le grand chapeau que portent les évêques) que porte désormais le nouvel évêque ne sera pas simplement un complément de sa tenue, mais aussi un symbole d’autorité devant les différentes menaces de la crise que vivent les communautés dans cette partie du Cameroun.