Lors d’un sommet des Pays les moins avancés (PMA) sous l’égide de l’ONU à Doha, le chef de l’Etat Faustin Archange touadera a déclaré que son pays est une « victime de visées géostratégiques liées à ses ressources naturelles ». Le Mathématicien de Bangui, a insisté sur le fait que la République centrafricaine est soumise depuis son indépendance à un pillage systématique facilité par l’instabilité politique entretenue par certains pays occidentaux et des groupes armés terroristes dont les leaders sont des mercenaires étrangers.
Désormais, ce n’est plus simplement Castel qui pose problème, au centre afrique, mais l’Occident en général. Et désormais, il n’est plus question d’une simple campagne sur les réseaux sociaux ou dans les rues de Bangui. Illustration, le dimanche 5 mars, c’est le président de la République, Faustin-Archange Touadéra, qui s’en est pris à l’Occident. Une sortie retentissante, en pleine Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés. Et qui fait écho à un discours de plus en plus répandu partout sur le continent.
« La Centrafrique est soumise depuis son indépendance à un pillage systématique facilité par l’instabilité politique entretenue par certains pays occidentaux ou leurs compagnies qui financent des groupes armés terroristes dont les principaux leaders sont des mercenaires étrangers », a lancé Touadéra qui estime que la RCA est « victime de visées géostratégiques liées à ses ressources naturelles ». Ainsi, des « ingérences étrangères » maintiendraient la RCA dans « la dépendance, l’insécurité et l’instabilité », pour mieux piller les richesses du pays.
Au Qatar, le président a demandé pourquoi son pays, « doté d’un immense trésor géologique l’or, les diamants, les matières premières stratégiques dont le cobalt, l’uranium, le pétrole encore inexploité (…) demeure plus de 60 ans après l’indépendance un des pays les plus pauvres du monde ». Il a aussi fustigé « l’embargo injuste et illégitime sur les armes à destination des forces armées centrafricaines et sur le diamant centrafricain » ainsi que « les campagnes de désinformation et de diabolisation de certains médias étrangers en vue de décourager les investisseurs ». « Le peuple centrafricain est donc pris en otage », a-t-il martelé, jugeant les efforts de son gouvernement « compromis par les visées géostratégiques auxquels il est totalement étranger » et appelant à la levée de la suspension de l’aide des bailleurs (UE, FMI, Banque mondiale) et de l’embargo sur les armes et les diamants.