C’est le fruit d’une rencontre avec un jeune Africain, pure produit de l’occident, obsédé de cette culture, malheureusement malade d’appartenir à cette Afrique dont le précieux sang coule pourtant dans ses veines…Il va progressivement s’abandonner au complexe d’infériorité. Et pour masquer son état, il va s’occidentaliser et agir avec dédain envers ses frères de «race». Ses arguments sont dignes d’un névrosé inculte. «Mais les blancs ont tout inventé, tu ne le vois pas», me lança un jeune étudiant africain inscrit à Sciences Po ! Moi, je vois surtout l’état de son ignorance ». Le sujet confronté à la négrophobie sociale ambiante, choisi l’esquive. Il devient l’apôtre du métissage, de la mondialisation, de la vie en couple mixte. Pour lui, c’est la solution du problème du monde.
Il a intégré l’hostilité de la conscience agressive mais refuse de l’affronter. Le sujet considère que la culture africaine et Afro-caribéenne sont dépassées par la culture occidentale qui représente la modernité. Son histoire, sa culture ne l’intéresse plus, c’est pour lui du passé. Il étudie la Renaissance européenne mais sourit lorsqu’on lui parle de la Renaissance Africaine. Le sujet va tout faire pour que ses enfants agissent, pensent et parlent comme de parfaits européens. Il choisira méticuleusement les jouets et les livres qu’ils auront à la maison. Il fabrique ainsi de véritables bombes psychologiques à retardement.
J’ai vu, par exemple, une jeune femme noire se faire convoquer à l’école pour expliquer pourquoi sa fille noire, avait catégoriquement refusé qu’un petit garçon noir, vienne s’asseoir à côté d’elle en classe. Dans le même ordre d’idée, une vaste enquête menée aux USA a révélé qu’offrir des poupées blanches aux enfants noirs crée des névroses. La poupée est le prolongement de la maman qui doit normalement lui ressembler, ne l’oublions pas. Le sujet a été persuadé par la conscience agressive que ses ancêtres sont passés du stade de sauvages cannibales non civilisés à celui d’humains civilisés en raison de l’esclavage et de la colonisation (mythe du sauveur blanc).
Pour lui, les invasions européennes et arabes ont apporté à l’Afrique, bon nombre de techniques que celle-ci ignorait. Au-delà, il croit devoir sa liberté, plus à l’esprit «humaniste» des occidentaux (Schoelcher) qu’à celui de ses ancêtres. Tel est le résultat de la falsification de l’histoire du continent noir, de l’esclavage et de la colonisation. C’est cette constatation qui pousse encore Aurélie à déclarer : « Le silence sur la période esclavagiste s’accompagna du silence sur l’héroïsme des esclaves ! Si bien que de l’abolition de 1848, on ne retint ainsi que l’idéologie Scholchériste, le mythe du sauveur blanc, de la France émancipatrice et miséricordieuse ».
Ainsi, un jeune déclarait dans le France-Guyane de décembre 2005, que la colonisation avait apporté l’eau aux africains ??? Cette démarche irrationnelle se nourrit toujours d’une imagerie fantasmagorique distillée par la conscience agressive. Le sujet pense que la culture et la vision occidentale sont supérieures aux autres cultures. «Nous sommes tous Grecs. Nos lois, notre littérature, notre religion, nos arts prennent tous leurs racines en Grèce.» (…) Faute d’investigation historiographique et en raison du silence de l’école, le sujet a fini par croire que sa couleur de peau était un obstacle à l’intelligence humaine.
La conscience agressive, en faisant croire aux Nègres que leurs ancêtres n’avaient été qu’une bande de bons à rien, a entraîné l’écroulement de leur «Moi Africain». Pour le constater, il suffit d’aborder la question des inventeurs et savants noirs. Le sujet recherche un terrain de valorisation sociale pour masquer sa filiation africaine. Cette démarche peut prendre la forme d’une expression en langue française très sophistiquée, d’une classe obsessionnelle d’une âme sœur occidentale, d’une grande maîtrise de la littérature occidentale, du choix d’une voiture de gros gabarit alors qu’il vit dans un taudis, du choix exclusif de tenues vestimentaires de grande marque, etc… pour ce qui concerne la religion, C’est le plus désastreux car la logique, la rationalité de la pensée sont aux abonnés absents.
Le sujet est persuadé que c’est le Dieu de l’autre (blanc de préférence) qui sera sa planche de salut. Il ne perçoit pas l’universalité des croyances, ni l’universalité de Dieu ne voit que l’uniformité, la conformité et la soumission à un dogme religieux extra-africain, qu’on lui a généralement inculpé depuis l’enfance. Seul son passé d’ex-colonisé et son ignorance peut expliquer un tel comportement. Pour lui, la religion africaine n’est que sorcellerie (résultat de l’action des missionnaires) et n’a jamais pu faire germer l’idée d’un Dieu unique, créateur du ciel, de la terre et des hommes. Nous y reviendront plus loin car l’aliénation culturelle dans ce domaine est astronomique.