Toujours les mêmes. La toute première session de plein droit du Conseil régional au Cameroun s’est tenue mardi 22 décembre 2020. Les régionales ont été mis à profit pour recycler la vielle garde. Les anciens ministres et assimilés tout y passe. Même des anciens DG en disgrâce. Le RDPC n’a investi aucune femme comme présidente de région. Les 90 conseillers élus à l’issue du scrutin du 06 décembre dernier, se sont retrouvés pour un simulacre d’élection du Conseil exécutif régional pour un mandat de cinq ans. Exactement comme avec les maires de villes, le RDPC a choisi ses Présidents de régions en optant pour les Investitures
Ce sont pour la plupart des anciens hauts fonctionnaires et hauts commis de l’État qui occupent les postes dans les exécutifs régionaux. Emmanuel MVE ELEMVA Président du Conseil Régional du Sud. ALIM BOUKAR Président du Conseil Régional du Nord. KALBASSOU DANIEL Président du conseil Régional de l’Extrême Nord. TSIMI EVOUNA GILBERT Président du conseil régional du Centre. Dr Hilaire FOCKA Président du Conseil Régional de L’Ouest. BANLOG POLYCARPE Président du Conseil Régional du Littoral. Dr MOHAMADOU DEWA Président du Conseil Régional de l’Adamaoua. BAKUMA ELANGO Président du Conseil Régional du Sud-Ouest. MOUSSA BLAISE Président du Conseil Régional de l’Est. Nord-Ouest, Fru ANGWAFOR FOBUSHI, Sud-Ouest BAKUMA ELANGO
A l’épreuve des faits, Il aurait été pourtant plus simple de supprimer tous les postes de l’administration déconcentrée : gouverneurs, préfets et sous-préfète. On obtiendrait ceci un Président du conseil régional. Un Maire de ville au niveau des départements. Un Maire d’arrondissement. Les maires et les conseillers municipaux ont une marge de manœuvre très réduite. Avec une épée de Damoclès sur leurs têtes. Avec les différents contrôles qu’on peut mettre en branle à tout moment pour les déstabiliser. Une pseudo décentralisation finalement. Qui se singularise par une infantilisation des maires et des conseils municipaux. Rien n’est précis sur les instruments de vérification des quotes-parts des communes notamment celles situées dans les mairies de ville. Les mécanismes de dispatching des 15% de transfert prévus dans le Code général de la décentralisation. Si l’on s’en tient au budget 2021, on n’en sera qu’à 7% soit moins de 350 milliards FCFA. Et sur ces 350 milliards FCFA, moins de 50% seront gérés de façon autonome par les 384 CTD (360 communes d’arrondissement, 14 mairies de ville et 10 conseils régionaux). Le reste (plus de 50%) sera géré avec l’accompagnement des services déconcentrés de l’Etat. Le transfert ne doit pas être exclusivement destiné aux conseils régionaux et mairies de ville, ceci au détriment des 360 communes d’arrondissement.
COMMENT FONCTIONNE LE CONSEIL REGIONAL
Le Conseil Régional se réunit une fois par trimestre en session ordinaire, sur convocation de son Président qui en fixe l’ordre du jour. La durée de chaque session ne peut excéder huit (08) jours, à l’exception de la session budgétaire, qui peut durer quinze (15) jours.
Le conseil régional est également réuni en session extraordinaire sur un ordre du jour déterminé à la demande :
– de son Président ;
– des deux tiers (2/3) au moins de ses membres, pour une durée qui ne peut excéder trois (03) jours ;
– du représentant de l’Etat.
Le Conseil Régional dispose de quatre (04) commissions, présidées chacune par un commissaire :
– la commission des affaires administratives, juridiques et du règlement intérieur ;
– la commission de l’éducation, de la santé, de la population, des affaires sociales et culturelles, de la jeunesse et des sports ;
– la commission des finances, des infrastructures, du plan et du développement économique ;
– la commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire, des domaines, de l’urbanisme et de l’habitat.