Editorial

Edito : L’esclave qui refuse la liberté

Quand le colonisé africain au lieu de s’affranchir avec les nouvelles alliances stratégiques, choisit de redevenir esclave. Quand vous prenez votre bière importée, vous mangez votre pain de blé importé, vous mangez votre maquereau braisé importé, vous mangez votre plat de riz importé, avec de la tomate importée, vous croyez sincèrement que l’Afrique se trouve où dans tout ça ? La vérité est que jusqu’aujourd’hui, vous ne vous êtes jamais posé le problème.

Le colonisé qui ne fait aucun effort pour couper les chaînes de l’ ‘esclavage a été éduqué et formaté pour croire que la normalité c’est tout ce qui garantit les intérêts de son maître. L’automatisme de sa soumission actée le pousse à ne s’interroger sur lui-même que lorsque les intérêts de son maître sont menacés. Observez bien que depuis qu’il est né ils mangent le poisson fumé produit en France, mais il a à ce point intériorisé le fait que ce poisson fumé fait partie de sa’ tradition culinaire, qu’il ne va se demander où est l’Afrique dans tout ça que lorsque ce poisson fumé cessera de venir de France pour entrer dans une nouvelle hypothèse qui risque de le libérer.

Aucun esclave noir en 2023 en Afrique qui croit en Jésus ne se pose le problème de où est l’Afrique dans tout ça. Pour lui, Jésus fait partie de sa normalité de soumis aux européens et c’est la remise en question de ce statut qui va l’amener à dire que Pougala fait la promotion de la Chine. Il ne voit pas que son évêque, son pasteur, son prêtre font tous les jours la promotion de l’Europe et de la culture européenne. Mais l’autre-là ne pose pas problème. Ce qui pose problème c’est que la Chine vienne lui parler d’économie, d’infrastructure, d’hôpitaux.

Et jamais de la religion en cause de sa langue, de sa religion, mais à ses yeux, c’est la Chine le danger et non la France. A ses yeux, le fait que la Chine lui parle de sa pauvreté pose problème, puisque la France qui lui a vendu un paradis après la mort lui semble plus véridique. C’est cela le colonisé redevenu esclave.

Quand le Cameroun signe d’importants accords d’assistance militaire avec la Russie qui l’aident  à neutraliser la menace terroriste de Boko Haram et le même Cameroun est là aujourd’hui à mendier la formation de l’armée française que le Mali, le Niger et le Burkina viennent de répudier, c’est pour que cette France le forme à quelle technique de combat qu’elle avait oubliée d’enseigner aux militaires maliens pendant 9 ans ? Le colonisé choisit de redevenir esclave. Quand la Centrafrique se stabilisé grâce à la Russie et maintenant fait des mains pour avoir quelques investisseurs français, que depuis 1960, ces investisseurs étaient donc cachés où ? Ils ne savaient pas qu’on parlait le français en Centrafrique ?

Je suis ici en Chine, pour passer de mon test de colonisé à celui d’homme libre, conscient du fait que si les recettes habituelles n’ont pas permis de nous libérer de nos prédateurs pendant 5 longs siècles, c’est la preuve qu’il faut changer les ordonnés de l’équation et non juste la place des virgules dans les chiffres. La liberté commence le jour où l’esclave prend conscience du fait que sa normalité de soumis n’a rien de ‘normal.

Redigé par:

Armel Hitebe

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