Le discours du chef de l’État, au-delà des supputations et des grincements de dents de certains, a été, à notre sens, l’un des meilleurs rendus que nous avons entendu le président de République prononcé à l’endroit de la jeunesse ces dernières années. Son équipe de rédacteurs lui a fait dire les mots justes et adroits en prenant la mesure du contexte ambiant qui mine la jeunesse camerounaise d’ici et d’ailleurs. Sa déclinaison a fait voir une triple posture complémentaire : celle d’un père, d’un chef et, pas pour le moins, d’un guide.
Paul BIYA, le père n’est pas passé outre son rôle salvateur de conseiller. Face à une jeunesse en proie à des égarements tous azimuts, il rappelle qu’il n’y a pas sous ce soleil des difficultés qui ne peuvent être franchies. Bien au contraire, faisant partie intégrante de la vie, les obstacles sont là pour être surmontés. Il met en lumière la fonction de ce qu’est l’intelligence. Elle est là pour nous rappeler, même plongée dans le précipice, que le succès arrive toujours comme une marée, ascendante après des vagues tumultueuses. Quand il invite plus tard à plus de discipline, au travail acharné, à surpasser le découragement, Paul BIYA marque là un point d’honneur. Son discours embrasse l’imaginaire et lui donne un écho audible auprès de chaque jeune confronté à la douloureuse difficulté, une fois sorti de l’école, de trouver du travail et de matérialiser ainsi son assise sociale.
Paul Biya est aussi le Chef de l’État, le garant des institutions Républicaines et par ce fait, il doit rappeler les dispositions prises par le gouvernement pour assurer une meilleure insertion professionnelle des jeunes. En premier, la création des centres de formation professionnelle d’excellence dans plusieurs localités, et en second, un vaste programme de transformation des SAR-SM (établissement scolaire d’enseignement secondaire public, basé sur l’apprentissage des métiers de l’artisanat en zone rurale) en centres de formation aux métiers. Il embraye ensuite sur une mise en garde. Le secteur public encore moins les entreprises privées, ne peuvent fort, malheureusement pas absorber le volume de jeunes issus du système éducatif classique, ceci au grand dam des plus déterminés à obtenir un matricule, dont l’annonce résonne comme un cri strident. Somme toute, elle laisse entrevoir des pistes de solution à ceux plus disposés à entreprendre.
Le président exhorte de se lancer dans l’auto emploi. Il met en première ligne de compte le secteur de l’agriculture, de l’artisanat et de l’économie numérique. Il refuse ainsi par cette posture que les jeunes ne puissent pas vivre selon les réalités de leurs temps. Le numérique est un puissant moteur pour booster l’économie et il en a pris la mesure. Les dérives liées malgré tout à son utilisation abusive, le préoccupent toutefois. Il exhorte de ce fait le gouvernement à rédiger une charte de protection des enfants contre les contenus déviants sur Internet au Cameroun. Paul BIYA le chef, ne manque pas de dire en parfaite conclusion qu’il est là et que la jeunesse peut compter sur lui. Il veut par-là rassurer. C’est le chef qui n’est pas loin quand on lui colle à tue-tête les étiquettes de l’homme absent.
Paul BIYA, le guide trace la voix, fixe les balises et se dit être aux côtés des jeunes pour l’atteinte des objectifs d’émergence. Il galvanise et se place en première ligne, martelant que les jeunes peuvent assurément compter sur lui et doivent de ce fait renoncer à des projets macabres d’immigrations clandestines ou encore de sombrer dans les mirages des solutions faciles. La consommation des drogues de toute nature. Le phénomène est croissant, il interpelle au premier chef, les conséquences ont un effet néfaste sur le déroulement du processus enseignement-apprentissage mais aussi sur la garantie plus ou moins relative de la sécurité des enfants à l’école. Notre environnement scolaire a franchi la barre impressionnante d’accumulation des scandales. Paul Biya interpelle les jeunes, mais aussi les parents, les milieux éducatifs de tout bord.