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Edito : Pays paresseux

Si toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, il faut tout de même dire la vérité pour faire bouger les lignes, alors en voici une : Les camerounais ne travaillent pas beaucoup et n’aiment pas travailler. Ils aiment les journées fériées et les pauses, ils aiment à causer au bureau, à se raconter de petites histoires sans importance…

La durée du temps de travail dans notre pays est l’une des plus faibles du monde. 8 H de travail par jour selon le code du travail. Nous travaillons 35 h par semaine en principe. Nous devons travailler 8h par jour en déduisant 1h de pause, mais en réalité, le Camerounais travaille moins de 7h par jour. Il arrive au travail dans le secteur public à 10h et retourne chez lui à 13h. Le jour où la météo est capricieuse, il n’y va pas.

Le vendredi, les bureaux se vident avant la grande prière à la mosquée. Pendant le carême, les bureaux se vident pour le chemin de croix. Musulmans et chrétiens tiennent le vendredi jusqu’à midi pour des raisons de culte. Soit…Si j’ajoute à cela, les jours fériés, le temps pour le partage ou les ailes de poulets et le champagne sont au menu à la fin des sessions de travail des multiples commissions ad hoc ; alors les gars travaillent maximum 800 h par an au lieu de 1500 ou 1600 heures. Les gars travaillent dans nos administrations publiques maxi 70 heures par mois au lieu de 150 heures et plus. Oui, nos administrateurs excellent dans le port des costumes et des chevalières.

Les bureaux sont devenus des fashion day où on verra qui a porté le plus beau costume et la plus belle paire de chaussures.  Le style des dames est digne de celui des duchesses de birmingham palace. Oui ce sont des jouisseurs, des jouisseuses et des sapeurs qui défilent sur les dossiers des usagers. On consacre plus de temps à l’habillement qu’au temps de travail et au travail. L’administration camerounaise est loin derrière toutes les autres administrations des pays à l’instar du Nigeria, Sénégal, Ghana, Rwanda, Côte d’Ivoire….

Comment allons-nous relever le défi de la concurrence internationale en travaillant moins et en nous habillons plus ? C’est la question que Rolph NKOUTOU se pose aujourd’hui après une longue enquête aux résultats surprenants. Des administrations à l’industrie, le Cameroun apparaît de plus en plus comme la lanterne rouge ou l’antépénultième en matière de temps de travail. On ne le sait guère, on ne le dit jamais, les camerounais sont passés maîtres dans les débats politiques. Ne dit-on pas chez nous les ekang que « le débat est une perte de temps ».  Les gars sont passés maîtres dans la rhétorique et les théories sophistiques.

Oui le pharisianisme nous a conduit à l’ostentation ; ce qui nous a fait dériver à la mise en valeur de la forme uniquement. Peu importe le fond et le contenu, le plus important est d’être « toujours chaud gars » comme chantent certains. La société est devenue cette société pharisienne où le « M’AS TU VU ? » est le mot d’ordre.

Les habitants d’un pays très pauvre et endetté sont devenus des grands touristes, quelle ironie ! D’où sort tout cet argent si les gars ne travaillent pas assez ?

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