Alors que le Parlement français a indiqué dans un rapport, que la France doit revoir sa manière de collaborer avec l’Afrique, Nome Grace S. Essoh, représentante du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), a indiqué que la France ne doit pas prendre les peuples africains pour des personnes qui ne pensent pas, et doit les laisser décider eux-mêmes de leur destinée. Selon la femme politique ivoirienne et responsable du parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, si Paris veut un nouveau départ dans ses relations avec le continent africain, il va lui falloir jouer la carte du respect dans ses partenariats. Paris doit d’abord comprendre les aspirations à la souveraineté des pays africains, qui veulent décider par eux-mêmes de leur avenir et de leur politique étrangère.
Il faut que la France sache que l’Afrique est peuplée d’êtres humains qui pensent, qui sont éduqués, qui ont des cultures différentes certes, mais qui ont de l’intelligence pour savoir ce qui est bon pour eux-mêmes. Il faut une approche basée sur le respect du peuple africain et de l’homme africain. Aujourd’hui en effet une nouvelle classe de dirigeants français se permet de s’adresser de façon irrespectueuse, irrévérencieuse à nos chefs d’État. C’est cette façon de faire des déclarations humiliantes en public, couplée aux réseaux sociaux, qui met le feu aux poudres. Aujourd’hui, tout le monde en parle, même dans les villages on sait ce qu’il se passe partout dans le monde et cela a pour impact de savoir que la France n’a aucun respect pour les Etats Africains.
La responsable du PPA-CI, a également évoqué l’aide au développement de l’agence française de développement (AFD) et a estimé que cela n’aide pas vraiment le continent à se développer mais plutôt à continuer à rester sous le joug du colonialisme. L’Agence française de développement travaille d’abord pour les Français, pour renforcer la capacité des hommes d’affaires français en Afrique. En conséquence, On doit refuser toute aide au développement. Le besoin réel de l’Afrique en matière de développement c’est d’abord de briser ce pouvoir néocolonialiste.
Il y a des besoins en matière d’éducation, d’agriculture, etc. Mais la première chose dont il faut débarrasser les Africains, c’est le néo-colonialisme. Le nez du colonisateur dans toutes les affaires internes des colonies rebelle déjà assez ces derniers, et c’est de là que nait le sentiment anti- Français qui est aujourd’hui partagé dans toute l’Afrique. Sauf que pour équilibré, il faut être juste. Il faut à un moment arrêter de pleurnicher et prendre ses responsabilités en main. La liberté y compris économique ne se donne pas.
Il faut se frayer une voie pour l’arracher et les pays africains l’ont très peu compris. La France comme tout autre pays occidental à la quête de richesses joue simplement sur l’irresponsabilité et l’égoïsme de nos dirigeants. Il faut que les africains cultivent plutôt l’habitude de demander les comptes aux dirigeants. En 2023 la France ne peut rien devant un dirigeant incorruptible soutenu par son peuple.