Exit la 33ème édition de la coupe d’Afrique des nations de football, l’Afrique comme à l’accoutumée s’est employée pendant un mois, à présenter au monde entier ce qu’elle sait faire, tant du domaine de l’organisation que celui du jeu, proprement dit. Du beau spectacle, de fortes émotions, des larmes de joie et de tristesse, beaucoup de regrets aussi. C’est ça le sport, la compétition de haut niveau qui a ses lois et ses régies, même si ces dernières ne sont formellement écrites nulle part.
Chacun les connait et les médites au fond de lui, il les récite comme la ritournelle d’une chanson populaire, comme le refrain d’un hymne. Souvent avec conviction, avec forte conviction, comme si l’hymne en lui-même conférait une certaine foi, oui un certain engagement. Qu’on y croit ou pas, la dose de patriotisme ou de foi est clairement exprimée et sur le champ, on est convaincu que les dieux du football, ainsi que ceux de nos traditions (charlatans, marabouts, voyants, pratiquants) seront chacun à ses côtés.
Toutes les croyances et les influences sont mises à contribution, pour le podium final. Tous les moyens sont bons, pourvu qu’ils soient efficaces. Et lorsqu’on est pays organisateur ou détenteur du titre, il faut intégrer un autre niveau de pression psychologique, tel que tout faire pour garder sa couronne, ou alors « rester avec le trophée au pays ». Là aussi la dose d’adrénaline grimpe d’un coup, il faut éviter à son pays, l’extrême humiliation de sortir de la compétition assez tôt. Sauf que cette bataille psychologique entre acteurs sur le terrain est différemment gérée, pour un résultat qui n’est pas forcément celui qu’on attend. Des joies à moitié partagées, des lots de consolation, des déceptions surgissent en lieu et place des rêves bien ficelés. Toutes ces émissions l’Afrique du football nous les a offertes, avec pour la plupart des cas un zest d’originalité sur les points culturels. Là aussi il faut relever pour féliciter la diversité culturelle des peuples Africains.
La célébration d’un but offre aux joueurs l’occasion de faire une brève exhibition des valeurs culturelles du pays. Autant ces pas lorsqu’il s’agit de danses expriment l’originalité, autant en imaginant le contexte global et originel, on se rend compte que notre continent a beaucoup à offrir. Oui même son hospitalité légendaire. Au Cameroun, chaque Africain s’est senti chez lui. Même si les réalités culturelles sont différentes, il y a eu au Cameroun durant cette CAN, un socle commun à toutes nations, socle sur lequel chacun a su trouver un moyen de faire une corrélation et un trait d’union entre sa nation et le Cameroun.
Comme c’est beau de vivre ces moments ou l’Afrique se retrouve ! Ces moments rares de mobilisation et d’exhibition de l’originalité Africaine. En gros ravis d’avoir été ensemble durant ce mois de compétition, le temps nous donnera certainement l’occasion de nous retrouver en d’autres circonstances. Incha Allah.