C’est la principale information de la deuxième session ordinaire du conseil électoral d’Elections Cameroon tenu ce mardi, 20 juin 2023 à Yaoundé.
Depuis l’entame de la révision des listes électorales le 1er janvier 2023, Elecam a enregistré deux cents vingt-cinq mil huit cents soixante-dix-neuf (225.879) citoyens nouvellement enrôlés, soit une hausse de 4,46 % par rapport à l’année dernière. Parmi ceux-ci, indique Enow Abrams Egbe dans son allocution d’ouverture, figurent 82.995 femmes, 160.120 jeunes et 231 personnes vivant avec un handicap. Toute chose qui porte le total du fichier électoral national à sept millions trois cents quatre-vingt mil neuf cents quarante-quatre (7.380.944) inscrits sous réserve, bien entendu, du toilettage en cours.
De gros efforts
Selon le président du conseil électoral d’Elections Cameroon, ce résultat est « le fruit d’un effort conjugué non seulement de nos équipes opérationnelles (que je tiens d’ailleurs à saluer pour leur sens du service), mais aussi des honorables membres du conseil électoral, dont le monitoring assidu a favorisé, au quotidien, une remontée rapide des difficultés trouvées sur le terrain, suivie d’actions correctives de la direction générale des élections ».
Message aux acteurs politiques et à la société civile
Enow Abrams Egbe saisit l’occasion opportune de la tenue de cette deuxième session ordinaire du conseil électoral d’Elections Cameroon pour encourager les acteurs politiques et les entrepreneurs de la société civile, qui ont été, explique-t-il, « d’une réelle disponibilité et d’un accompagnement efficient, à continuer à jouer pleinement leur partition et à ne pas hésiter à nous interpeller au besoin, afin qu’ensemble, nous puissions atteindre de meilleurs résultats d’ici la fin des inscriptions ». Aussi Enow Abrams Egbe salue-t-il l’apport multiforme et constant des administrations de l’État qui, régulièrement, viennent en appui à des équipes d’enrôlement sur le terrain chaque fois que cela s’est avéré nécessaire.
De plus, le président du conseil électoral d’Elections Cameroon fait savoir qu’au plan de la coopération institutionnelle, les cadres de l’organe en charge de la gestion, de la supervision et du contrôle du processus électoral ont été, récemment, conviés à Paris à un séminaire électoral et à l’assemblée générale du Recef (Réseau des compétences électorales francophones), dont Elecam est membre fondateur. C’était, en effet, l’occasion non seulement de nouer de nouveaux contacts avec les acteurs au développement présents, à l’instar de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), International-Idea, Eces (European center for electoral support), l’Union européenne et les Nations unies, mais aussi d’évoquer les perspectives d’une relance des activités à court et à moyen terme. De même, les membres d’Elecam ont échangé avec les organismes pairs sur les options d’un renforcement de la coopération bilatérale et d’un éventuel lobbying sous-régional dans les domaines de la biométrie, l’observation électorale, sur les missions d’étude et sur des appuis multiformes visant une capitalisation des expériences communes.
Le dessein est de consolider les acquis et d’accroître le professionnalisme de l’organe en charge du processus électoral. C’est d’ailleurs dans cette mouvance que Elecam, structure présente aux côtés de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Niger a accompagné l’organisation, sur le territoire camerounais, des élections législatives partielles nigériennes de la diaspora, lesquelles ont eu lieu le 18 juin 2023.
Signalons que dans les prochains jours, le siège de Elecam à Yaoundé abritera la troisième table-ronde du forum démocratie sur le thème : « Le digital et les élections ». Organisé en partenariat avec le Centre des nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale, le ministère de la Justice et la Commission des droits de l’homme du Cameroun, cette rencontre d’experts sera une nouvelle opportunité d’identifier les défis et les mesures visant la garantie optimale des libertés, des droits de l’homme et de la démocratie au Cameroun. Ce forum, qui se veut inclusif, connaîtra la participation du gouvernement, des universités, de la société civile et des médias.