Les bureaux de vote ont ouvert à 6 heures locales, (5h TU) au Kenya pour les élections générales. Plus de 22 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour voter à six reprises : pour des élus locaux (des gouverneurs, des sénateurs ou encore des députés), mais aussi pour leur futur président. Un duel attendu entre William Ruto, vice-président sortant, et Raila Odinga, un vétéran de la vie politique kényane.
Dans les quartiers de Kibera et Kilimani ce mardi matin où s’est rendue notre correspondante à Nairobi, Florence Morice, le vote a débuté dans le calme et à l’heure ce mardi matin, même si quelques retards à l’ouverture ont été signalés dans le pays. À l’école Olympique du quartier de Kibera, l’un des berceaux de la contestation en 2017, les files d’attente s’étaient formées dès le milieu de la nuit et les électeurs à qui RFI a parlé se disent confiants dans le fait que le processus sera pacifique cette année.
Même tonalité à l’école primaire de Kilimani, toujours à Nairobi. Le vote s’y déroule dans le calme. Les Kényans sont devenus matures démocratiquement, espère un électeur. « Nous n’avons pas les moyens d’ajouter une crise électorale à la crise économique qui frappe déjà durement le pays », explique-t-il.
C’est donc la tonalité, ce matin, mais la distribution du matériel dans le pays, hier, a été émaillée de quelques incidents avec des bulletins de vote acheminés au mauvais endroit où des erreurs sur les photos des candidats. Résultats : la Commission électorale a annulé quatre scrutins locaux, dont celui pour le poste de gouverneur dans la grande ville de Mombasa dans l’est du pays. En réaction, le parti de Raila Odinga, l’un des poids lourds de la compétition, a protesté, car il considère qu’il est favori dans cette grande ville côtière et que même si cela concerne les élections locales, cela pourrait avoir un impact sur la présidentielle.