La conséquence de cette ouverture est immédiate : booster la performance dans la distribution de l’énergie et créer de nouveaux emplois.
Il s’agit de doper le marché de nouveaux acteurs dans le domaine de la fourniture des dispositifs de comptage de l’électricité. Il est en effet prévu que ces privés, fourniront principalement les compteurs électriques intelligents ainsi que l’assistance technique pour la gestion de ces équipements. Il s’agira aussi de la fabrication des compteurs l’installation de ces équipements, la maintenance et le contrôle.
Des emplois en perspective
Ce secteur pourraient créer jusqu’à 36 000 nouveaux emplois directs dans le pays, C’est du moins ce que révèle l’étude de faisabilité du projet de « filialisation des services de comptage de l’électricité au Cameroun », présentée le 11 novembre 2021 à Yaoundé, par l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel). Ce projet financé en 2020 par la Banque africaine de développement (BAD), à travers le Fonds africain d’assistance au secteur privé (FAPA), vise à intégrer le secteur privé dans la chaîne de gestion du secteur de l’électricité, dans l’optique de renforcer le système de comptage avec des méthodes innovantes. L’appui de la BAD, apprend-on, permet également d’élaborer des projets de textes réglementaires sur les compteurs prépayés et intelligents.
Selon l’Arsel, l’implémentation de la « filialisation des services de comptage de l’électricité au Cameroun » recèle de nombreux avantages, aussi bien pour les consommateurs que pour le développement du secteur de l’électricité, en général. D’abord, cette option permettrait, apprend-on, de mettre un terme aux récriminations en rapport avec le système de comptage de l’électricité (factures erronées ou contestées), qui représente jusqu’ici 60% des plaintes déposées à l’Arsel par les consommateurs.
Une autre conséquence directe sur le consommateur, sera d’accélérer le rythme des nouveaux branchements dans le pays, dopant ainsi le taux d’accès à l’électricité. En effet, à en croire les statistiques du ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee), la réalisation moyenne des nouveaux branchements au Cameroun est de 80 000 ces dix dernières années. À cette allure, soutient-on au Minee, « il faudra encore dix ans au secteur public pour doubler le nombre de clients facturés, et combler le déficit en compteurs estimé à 1,8 million » d’unités. Pourtant, la filialisation rendra possible l’installation de 3,4 millions de compteurs intelligents en 10 ans, ce qui sera un record au regard des statistiques antérieures.
Enfin, l’option d’ouverture du marché envisagée ici devrait être salutaire pour l’entreprise mère, dans la mesure où cette disposition permettrait de mieux assurer la collecte des recettes auprès des ménages.