Entre accusation « de génocide blanc », « privation illégale de terres » ou encore de promulgation de « loi raciste » en Afrique du Sud, le Président Cyrille Ramaphosa a balayé d’un revers de la main moult faits qui fâchent venant de la part de son homologue américain tout en faisant preuve d’un stoïcisme remarquable.
En effet, le 21 mai, le Président Donald Trump durant son entretient avec son vis-à-vis sud-africain Ramaphosa, a convoqué des éléments censés appuyer ses accusations susmentionnées, après visionnages des vidéos sur lesquelles il se basait pour répertorier désormais l’Afrique du Sud comme pays génocidaire « Il n’arrive absolument rien à ceux qui prennent les terres des fermiers blancs qu’ils tuent au préalable », la réponse de Pretoria, a levé le rideau sur les suspicions et autres accusations.
Car Cyrille Ramaphosa a réitéré que la récupération des terres aux agriculteurs blancs restait une démarche encadrée par une loi promulguée en Janvier 2025, visant à réparer un préjudice envers la majorité noire, et abolir les inégalités historiques découlant de l’apartheid. Washington s’était proposé plutôt comme pays d’asile pour ce qu’il qualifiait de potentiels refugiés sur la base de ces éléments visuels contestés par le régime Ramaphosa, et avait menacé d’annuler sa participation au Sommet du G20 prévu dans quelques mois en Afrique du Sud.
La tournure des échanges entre Trump et Ramaphosa a permis de mettre de l’eau dans le vin de chaque partie, d’ailleurs, face aux accusations et autres tensions, le Président sud-africain avait recadrer son homologue en ramenant le curseur sur les choses importantes pour la coopération entre les deux pays : « Nous sommes ici afin de remettre les compteurs des relations Etats-Unis – Afrique du Sud à zéro. » Pretoria a qualifié l’échange devant la presse de « Grand succès » ; rappelons que Cyrille Ramaphosa était fixé sur la non-imposition des droits de douane à hauteur de 31%.