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Ethiopie – Intégration des forces régionales : Amhara sous tension

La tension ne retombe pas dans la région Amhara après l’annonce par le gouvernement, la semaine dernière, de l’intégration des forces armées régionales à l’armée ou à la police fédérale. Des milliers de manifestants ont protesté, dimanche, dans la région éthiopienne d’Amhara, contre la décision du gouvernement fédéral d’intégrer les forces spéciales régionales dans les rangs de la police ou de l’armée nationale.

La décision de jeudi dernier s’applique à l’ensemble des 11 régions d’Éthiopie et vise simplement à organiser les forces régionales dans le cadre des institutions fédérales de sécurité. Les forces spéciales et les milices d’Amhara ont soutenu l’armée fédérale pendant les deux années de guerre dans la région voisine du Tigré. La trêve conclue en novembre dernier a mis fin à ce conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts.

Certains dirigeants et militants de la région d’Amhara, dont les relations avec le gouvernement fédéral se sont récemment détériorées, ont accusé le gouvernement d’Abiy, au cours des derniers mois, d’avoir fermé les yeux sur les atrocités commises à l’encontre des Amharas vivant dans la région voisine d’Oromiya et d’avoir prévu de restituer les territoires pris aux forces du Tigré au cours de la guerre. Ils affirment que la dissolution des forces spéciales de leur région les rendrait vulnérables aux attaques provenant des régions du Tigré et d’Oromiya.

La Constitution éthiopienne prévoit que les 11 États fédérés, dessinés le long de lignes linguistiques et culturelles dans un pays comptant plus de 80 peuples, disposent de leurs propres institutions et d’une police régionale. Mais ces 15 dernières années, certains États dont la région Somali, confrontée à des groupes armés et à des incursions des islamistes shebab de Somalie voisine ont progressivement mis sur pied des «forces spéciales», non prévues par la Constitution mais largement tolérées. L’Éthiopie est en proie à la guerre civile depuis novembre 2020.

 Les hostilités ont déjà connu plusieurs phases. Le pouvoir central a d’abord tenté d’écraser la rébellion tigréenne, mais celle-ci a réussi une contre-offensive spectaculaire. Se sentant menacé, le régime d’Abiy Ahmed a réagi vigoureusement, aidé par des approvisionnements d’armes étrangères. Des témoins oculaires dans la ville de Gondar, théâtre d’une importante manifestation, ont déclaré que des membres des forces spéciales d’Amhara avaient tiré des coups de feu en l’air toute la nuit pour défier la décision du gouvernement.

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