En Éthiopie, l’aide humanitaire commence à parvenir dans le Tigré mais la situation militaire n’a pas changé depuis la signature des accords de paix de Pretoria et Nairobi. Les autorités tigréennes accusent l’armée érythréenne, non seulement de ne s’être pas retirée des territoires qu’elle occupe, mais de continuer à perpétrer des exactions.
L’Érythrée n’a pas directement réagi à la signature des accords de paix entre le gouvernement fédéral éthiopien et les autorités du Tigré. Son armée est toujours en place dans la région.
« Elle a surtout pris des positions défensives et les rafles continuent en Érythrée pour envoyer des recrues fraîches sur le front », explique le journaliste Amanuel Ghirmay, de Radio Erena.
La chaîne de télévision Dimtsi Weyane, appartenant au TPLF, affirme pour sa part que 63 civils, dont des enfants, auraient été exécutés froidement par des soldats érythréens, près d’Egela, dans le centre de la région. Et que l’armée érythréenne continuerait de se livrer à des pillages, notamment d’un hôpital dans la ville d’Aksoum.
Du côté d’Addis-Abeba, le ministre de la Défense Abraham Belay a redit, dimanche, que son gouvernement était déterminé à faire respecter les accords. Il a toutefois mis en garde « ceux qui font commerce du conflit » et « les fauteurs de troubles », sans les nommer.
De son côté, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, au micro de RFI, a affirmé qu’« il faudra bien que les forces érythréennes partent parce que c’est convenu entre les parties », a-t-il dit.