C’est la fin du sommet de l’Otan, qui a duré trois jours à Madrid sur fond de guerre en Ukraine. À l’heure du bilan et des déclarations finales, l’Alliance atlantique est parvenue à avancer sur les différents dossiers qui étaient à l’ordre du jour : l’adhésion de la Finlande et de la Suède, le soutien à l’Ukraine, le renforcement militaire dans l’est et le sud de l’Europe et l’adoption d’un nouveau concept stratégique.
Les dossiers les plus épineux ont été abordés et traités
Vingt-cinq ans après un autre sommet à Madrid qui avait vu la Pologne, la Hongrie et la République tchèque obtenir le feu vert pour leur intégration, cette année ce sont la Suède et la Finlande qui vont pouvoir lancer leur processus d’adhésion de façon formelle.
La Turquie a finalement accepté de lever son veto en échange de quelques contreparties, un dossier qui ne semblait pas si facile à faire évoluer, mais qui a finalement été rapidement réglé, au grand soulagement des trente pays membres de l’Alliance.
Renforcer l’aide à l’Ukraine
L’Otan va également renforcer son aide en faveur de Kiev. C’était ce qui était attendu, et même si le président ukrainien estime que l’Otan pourrait faire plus, l’Alliance va bien débloquer des moyens militaires et financiers supplémentaires.
L’Otan a surtout adopté sa nouvelle feuille de route, son fameux concept stratégique, qui place la Russie comme étant la menace la plus dangereuse pour les pays membres de l’organisation, et qui cite pour la première fois la Chine, une nation représentant « un défi pour les intérêts et la sécurité des pays de l’Alliance ».
Par ailleurs, l’Otan se préoccupe des changements climatiques, et va débloquer un fonds d’un milliard de dollars dans ce cadre.
Enfin, l’Alliance se dit également préoccupée par la situation au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Sahel. Le terrorisme est une des priorités de l’Otan, qui s’engage à préserver les partenariats avec les pays de ces régions avec qui elle est en lien, et à continuer son travail en matière de renseignement.