Paulette Missambo et Jean François Ndongou respectivement portés à la tête du sénat et de l’Assemblée nationale de transition par le général Brice Oligui Nguema le 11 septembre. Des nominations qui cadrent avec la mise en place des institutions comprenant l’ensemble des forces vives de la nation annoncé par le président de transition Gabonais.
Pour le parlement de transition, le général Brice Oligui Nguema choisit de réunir deux factions opposées de la vie politique gabonaise, en nommant d’un côté la première femme gabonaise à diriger un parti politique, Paulette Missambo à la tête du sénat. La présidente de l’Union nationale depuis 2021 et opposante du président Ali Bongo à la dernière présidentielle a désormais la lourde charge de diriger le sénat.
Directrice de campagne de Jean Ping en 2016 et ayant à plusieurs reprises géré un portefeuille ministériel sous l’ère Omar Bongo, elle devra désormais présider les destinées des membres de la chambre haute du pays de Léon MBA.
De l’autre côté, le président de transition a jeté son dévolu sur une ponte du régime Bongo en la personne de Jean François Ndongou à l’Assemblée nationale. Figure connu du parti démocratique Gabonais, député de Mandji depuis 2001 et ministre sous Ali Bongo, le nouveau président de l’Assemblée reste célèbre pour sa défense après les scènes de violences post électorales de 2009 où 3 personnes ont trouvé la mort en affirmant : « aucun d’entre eux n’a reçu de balle d’une arme militaire ».
Les deux personnalités de factions politiques opposées devront désormais travailler main dans la main au sein du parlement de transition Gabonais.
Notons également que 4 vice-présidents ont respectivement été nommés dans les deux chambres pendant que les membres restent attendus. Ces nominations qui interviennent au lendemain de la désignation de Raymond Ndong Sima comme chef du gouvernement pose les jalons de la logique de remise des pouvoirs aux civils prônée par le général Brice Oligui Nguema.