Le gouvernement gabonais a fait l’objet d’un réaménagement provisoire ce vendredi, suite à la démission de plusieurs ministres fraîchement élus députés. Cette mesure transitoire, annoncée par la Présidence, vise à assurer la continuité de l’État et du service public en attendant la formation d’une nouvelle équipe, qui devra accélérer les réformes durant la période de Transition.
Un remaniement provisoire pour respecter la législation
Le président de la République gabonaise a procédé, ce vendredi, à un ajustement temporaire de l’équipe gouvernementale. Cette décision fait suite aux démissions présentées par les ministres qui ont récemment été élus pour la prochaine législature.
Comme l’a annoncé la secrétaire générale de la Présidence, Murielle Minkoue ép. Mintsa, ces départs s’imposent pour se conformer aux règles constitutionnelles et aux principes de séparation des pouvoirs en vigueur au Gabon, qui interdisent strictement le cumul d’un mandat parlementaire avec une fonction gouvernementale. Les ministres concernés doivent désormais se consacrer pleinement à leurs nouvelles responsabilités de députés au sein de la future Assemblée nationale.
Continuité du service public assurée par intérim
Afin de garantir l’efficacité et la continuité du service public, le chef de l’État a choisi d’attribuer l’intérim des portefeuilles vacants aux membres du gouvernement maintenus en fonction.
Au total, dix-huit ministères sont concernés par cette réorganisation. Le ministre d’État Henri-Claude Oyima se voit notamment confier la gestion de plusieurs portefeuilles importants, y compris celui rattaché au vice-président du gouvernement. D’autres responsables clés ont été désignés pour assurer la gestion courante, parmi lesquels :
* François Ndong Obiang (Réforme et Relations avec les institutions)
– Hermann Immongault (Intérieur)
– Paul-Marie Gondjout (Communication et Médias)
– Louise Mvono (Planification)
– Nadine Nathalie Awanang (Affaires sociales)
Préparer la nouvelle équipe pour la Transition
Selon la Présidence, cette mesure est strictement transitoire. Elle a pour but de préserver la stabilité de l’État pendant la finalisation des consultations nécessaires à la formation d’un gouvernement au complet.
Ce réaménagement intervient dans un contexte politique intense, marqué par le renouvellement des institutions et la préparation de la nouvelle Assemblée nationale. Ces dernières semaines, l’exécutif a déjà intensifié plusieurs chantiers prioritaires, notamment la rationalisation de l’administration, la restructuration des finances publiques et le renforcement de la gouvernance. Ces actions devront être poursuivies et amplifiées par la future équipe gouvernementale, qui aura pour mission d’accélérer les réformes fondamentales de la Transition.