C’est un fait assez inattendu même pour une zone de guerre. A Gaza, l’arrivée de l’aide humanitaire a fait une centaine de morts suite à des tirs israéliens. Après l’annonce faite le 29 Février par les autorités palestiniennes, c’est l’effroi international. De l’Europe en Asie en passant par les États Unis, le Moyen Orient et même les Nations Unies, c’est une condamnation tous azimuts. Pour beaucoup, il s’agit des tueries de trop qui devraient sonner le glas d’un cessez-le-feu immédiat et sans condition.
Après la mort de plus de 110 palestiniens à Gaza pendant l’arrivée de l’aide humanitaire, les condamnations internationales se multiplient en commençant par des pro-israéliens comme la France. Dont le président Emmanuel Macron exige la vérité, la justice et le respect du droit international.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit choqué par ces événements qu’il a condamnés « Nous ne savons pas ce qui s’est passé. Mais que ces gens aient été tués par tirs israéliens, qu’ils aient été écrasés par la foule ou renversés par des camions, ce sont des actes de violence. D’une certaine manière liés à ce conflit », a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric. Le conseil de sécurité s’est réuni en urgence à huis clos jeudi soir.
A Washington, le porte-parole du département d’État Mathew Miller a indiqué que son pays, fidèle allié d’Israël exige des réponses après une tragédie. « Nous sommes en contact avec le gouvernement israélien depuis tôt ce matin et comprenons qu’une enquête est en cours. Nous suivrons cette enquête de près et ferons des pressions pour obtenir des réponses », A-t-il ajouté.
La maison blanche a par ailleurs fait savoir que le président Biden avait évoqué au téléphone avec l’Emir du Qatar et le président égyptien cet épisode tragique et alarmant. A Rome, le Chef de la diplomatie Antonio Tajani a posté sur X que ces morts appellent à un Cessez-le-feu immédiat. Pour permettre davantage d’aide humanitaire, la libération des otages et la protection des civils.
A Madrid, le ministre espagnol des affaires étrangères qualifie d’inacceptable ce qui s’est passé à Gaza et la Turquie parle d’un crime de plus contre l’humanité et estime que ce drame est la preuve qu’Israël vise à détruire consciemment et collectivement le peuple palestinien.
Pékin par la voix du porte-parole de la diplomatie Mao Ning se dit profondément attristé par cet incident et le condamne vigoureusement. Berlin se veut menaçant car intime à Israël en déclarant « l’armée israélienne doit s’assurer après effondrement de l’ordre public dans les grandes parties que la distribution Humanitaire puisse se faire. »
Des sorties qui augurent peut-être des lendemains différents au niveau de la bande de Gaza.