À Gaza, le Cessez-le-feu en vigueur depuis plus de dix jours, a permis le retour de près de 376.000 palestiniens sur leur terre. Dans le même temps, l’approvisionnement de l’aide humanitaire et la réflexion sur le plan de reconstruction de la Bande de Gaza. Sauf qu’au même moment, l’administration Trump, soutien de l’État Hébreu, brandit déjà le Spectre de l’expulsion massive des palestiniens soit vers l’Égypte, soit vers la Jordanie.
« La bande de Gaza est un enfer depuis des années pour les populations. » a déclaré Donald Trump, Président américain. Pour lui, la politique à adopter pour résoudre la question palestinienne actuelle, réside dans l’expulsion massive des habitants de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte. Une proposition que les deux pays ne cautionnent pas, en plein cessez-le-feu alors que près de 376.000 palestiniens sont retournés dans le Nord de Gaza.
Les déclarations du Président Trump ont rencontré opposition auprès de l’Allemagne, de l’Iran, de la Jordanie et l’Egypte. Pour Berlin, « expulser les palestiniens de Gaza serait inacceptable ». L’Iran a estimé que Donald Trump proposait une telle mesure du fait de l’agenouillement de l’Etat hébreux : « la petite Gaza a mis à genoux le régime sioniste armé jusqu’aux dents et soutenu par l’Amérique », tout en proposant à Washington d’expulser plutôt les israéliens vers le Groenland pour résoudre définitivement le conflit israélo-palestinien.
D’autres États à l’instar du Qatar, privilégient la solution à deux États, et proposent le dialogue pendant cette période de trêve pour parvenir à cette entente. « Notre position a toujours été claire sur la nécessité pour le peuple palestinien d’obtenir ses droits alors la question à deux Etats est la seule voie à suivre. » dixit le porte-parole du ministère qatari des affaires étrangères. La guerre entre Israël et la Palestine qui a déjà duré 480 jours, a ouvert la voie à une trêve jugée fragile, mais a aussi fait plus de 46.000 morts et plus de 110.000 blessés.